Retour sur les mobilisations en hommage à Mamoudou Barry

Mamoudou Barry, enseignant-chercheur de 31 ans a été battu à mort en pleine rue le soir de la finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), le 19 juillet dernier dans la banlieue de Rouen. Selon des témoins sur place, l’agresseur a formulé des propos racistes. Raison pour laquelle SOS Racisme a demandé à ce que le mobile raciste soit retenu, chose faite, et va désormais se constituer partie civile dans cette affaire.

Suite à ce crime, et à l’appel de SOS Racisme, des marches et des hommages ont été organisés dans plusieurs grandes villes de France entre le jeudi 25 et le dimanche 28 juillet 2019. Retour sur ces mobilisations pacifiques.

Le jeudi 25 juillet tout d’abord, le comité de SOS Racisme Gironde, accompagné de l’association « Mémoires & Partages », a organisé un rassemblement à Bordeaux. L’occasion pour les représentants de l’association d’exprimer leur soutien à la famille et leur indignation suite à cet acte barbare.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le vendredi 26 juillet, c’est à Rouen, près du drame, où les représentants de l’association se sont rendus. Dominique Sopo, président de SOS Racisme, Ibrahim Sorel Keita, vice-président de l’association, et des militants ont rejoint la grande marche blanche organisée par le collectif « Justice Pour Mamoudou Barry ».

Lors de cette mobilisation, plus d’un millier de personnes ont défilé dans les rues de la ville pour exprimer leur envie d’une société qui prône le vivre-ensemble : « Il est fondamental de se mobiliser pour dire non au racisme qui gangrène notre société et qui se décline en propos stigmatisants, en discriminations mais également en crime de sang », a rappelé Dominique Sopo lors de cette marche.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le lendemain, le samedi 27 juillet, c’est à Paris que les militants de SOS Racisme et leur président étaient réunis pour une autre marche blanche en hommage à Mamoudou Barry. Cette fois, ils étaient plusieurs milliers rassemblés pour dire stop à la haine !

« Pour rappel, quand on est antiraciste, on n’appelle pas à la haine contre un groupe de personnes à raison de leurs origines car cela s’appelle précisément du… racisme », a lancé Dominique Sopo, lors de la prise de parole, avant d’ajouter : « La colère n’est pas une politique, on ne lave jamais le sang avec un autre sang. Nous devons refuser les propos racistes parce que ce que nous voulons créer c’est plus de fraternité et plus d’humanité. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Du coté de Poitiers, un rassemblement a eu lieu le dimanche 28 juillet. Pour Cheikhouna Diaby, président du comité de la ville : « Mamoudou Barry était un modèle d’émancipation, d’enthousiasme et de bienveillance. La haine ne passera pas. La lutte contre le racisme est un engagement sur la durée et c’est de la responsabilité de chaque citoyen de tisser des liens et de créer du commun. »

Lors de cet hommage, l’association était accompagnée de citoyens et d’autres organisations comme la LDH, l’association Min’ de Rien 86, la Cimade et Amnesty International.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce même jour à Lyon, Nasser Ramdane Ferradj, militant de SOS Racisme, était place Bellecour où des centaines de personnes étaient rassemblées « pour la justice et contre le racisme » et pour dénoncer un « crime ignoble », rappelle le représentant de SOS Racisme en déplacement dans la ville des Lumières pour l’occasion.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A Grenoble, SOS Racisme Isère s’est joint à des particuliers et à d’autres associations dont La Licra Grenoble – Isère, le collectif des Guinéens de Grenoble et l’association Gaia, pour une marche blanche en mémoire de Mamoudou Barry. Tous ont défilé dans la ville, le visage grave, avec le portrait de la victime imprimé sur leurs t-shirt ou pancartes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A Dijon, un rassemblement d’hommage a eu lieu. Lors de la mobilisation, la présidente du comité de la ville, Dieynaba Balde, a pris la parole pour dénoncer cet acte et affirmer que toutes les formes de racisme se doivent d’être condamnées en rappelant que plusieurs jeunes d’origine maghrébines avaient été la cible d’un chauffard fou de haine à Beaune (Côte d’Or) en 2018.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Enfin, à l’appel de SOS Racisme, des dizaines de personnes se sont réunies à Compiègne en mémoire de Mamoudou Barry. Amnesty International, la Ligue des droits de l’homme ou encore le collectif Actus avaient répondu à l’appel. Le président local de SOS Racisme, Hamoudou Kouyaté, était sur place pour réaffirmer la nécessité de prôner le vivre-ensemble.

Au-delà de ces mobilisations, évidemment essentielles, l’association suivra ce dossier de très près et continuera d’oeuvrer au quotidien contre le racisme et toutes les formes de haine.