Violence policière à Limoges : SOS Racisme demande des sanctions

Ce mardi 21 avril, une interpellation filmée dans le quartier de Beaubreuil à Limoges montre un nouveau cas de violence policière par un usage disproportionné de la force.

Un homme d’une quarantaine d’années a été interpellé très violemment par des policiers de la BAC. Si les raisons de son interpellation sont encore floues, les vidéos sont plus que parlantes.

 

Alors qu’il se trouvait quasiment à bout portant, un premier policier tire au flashball dans les jambes d’un homme l’insultant. Puis, arrivent deux autres policiers, dont un lui assène un coup de pied très violent dans le dos suivi d’un coup de poing au visage alors même que la personne était à terre et maîtrisée par les deux autres agents.

Les cris ayant attiré l’attention des habitants du quartier, pendant que l’homme est emmené par deux des policiers, un troisième lance une grenade de désencerclement au pied d’un immeuble depuis lequel les vidéos de l’interpellation sont sorties.

 

Après l’affaire à Villeneuve-la-Garenne, et de nombreux cas recensés dans différents quartiers populaires de toute la France, les violences perpétrées par des forces de l’ordre se manifestent à nouveau, cette fois à Limoges, dans une période de confinement qui est particulièrement étouffante pour nombre d’habitants de ces quartiers.

 

Nous rappelons que s’il est juste de s’émouvoir à la vue de telles images, il ne faut pas céder à ceux qui appellent à la violence en retour car celle-ci ne saurait être une politique pour faire cesser les bavures policières.

 

SOS Racisme dénonce les violences commises par la BAC à Limoges hier et demande une fermeté des autorités pour condamner les violences policières. Condamnation par des prises de paroles publiques, car chaque fois que la déontologie n’est pas respectée par un policier, c’est la fonction, pourtant essentielle, de ce métier qui est mise à mal. Condamnation aussi par des sanctions administratives réelles, parce que c’est cela la justice.

Nous apprenons que l’IGPN a été saisie et espérons qu’elle pourra faire toute la lumière dans cette affaire.