Un an de prison ferme requis et des propos inadmissibles : retour sur le procès d’Alain Soral

Ce mercredi 5 juin, Alain Bonnet dit Alain Soral comparaissait de nouveau devant la 17ème chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance (TGI) de Paris pour des propos tenus dans une vidéo mise en ligne sur le site internet de désinformation dont il est le directeur de publication.

Cette vidéo, publiée le 19 juillet 2019, faisait suite à la cérémonie d’entrée au Panthéon de Simone Veil, rescapée de la Shoah et femme politique engagée symbole de la République, et de son époux Antoine Veil.

Sur ces images, l’essayiste d’extrême-droite déclarait que ce lieu symbolique était « une véritable déchetterie casher » au regard des personnes qui y étaient représentées… Ces propos, ainsi qu’une plus longue citation, ont fait l’objet de poursuites pour injure à caractère raciste et provocation à la haine raciale. Des faits qui sont coutumiers à Alain Soral, qui, depuis plus de dix ans, se retrouvent régulièrement devant la justice pour des propos tenus publiquement.

Ce mercredi, son avocat a tenté de victimiser son client en revenant sur les persécutions qu’il subirait de la part des associations anti-racistes. S’en sont suivies des comparaisons plus que douteuses au sujet de ses confrères, parties civiles, sur fond d’antisémitisme. En effet, Maitre Damien Viguier a affirmé à l’audience que le mot « déchet » lui faisait directement penser au mot « embryon ». Des dires qui font échos au combat de Simone Veil pour la dépénalisation de l’avortement en France et qui ne sont pas sans rapport avec les innombrables pressions et insultes antisémites qu’elle avait subit au moment du vote de la loi qui porte son nom en 1975. Une plaidoirie que l’on ne saurait tolérer et qui n’a pas lieu d’être dans un tribunal.

Le procureur de la République a donc requis 1 an de prison ferme à l’encontre d’Alain Soral. SOS Racisme, accompagnée de son avocat Patrick Klugman, se félicite de cette dernière en précisant qu’il ne s’agira pas pour la justice d’accorder une peine exemplaire cette fois, mais bien d’une décision reflétant une pleine considération de la loi