SOS Racisme saisit le Parquet contre l’élue municipale d’Indre-et-Loire qui a comparé Christiane Taubira à un singe

Chapeau CPRoseline Dagnas, conseillère municipale de Saint-Martin-le-Beau, a posté plusieurs commentaires racistes à l’encontre de la ministre de la Justice sur son compte Facebook public.

Il s’agissait d’un photomontage accolant à une photo de Christiane Taubira la photo d’un singe, ou encore de commentaires où il était écrit en réponse à  « C’est une ministre de la Justice, ça ? » : « Non, un singe qui attend sa banane. » Captures d’écran à l’appui, SOS Racisme a envoyé un signalement pour injure raciale publique au Paquet de Paris, afin qu’une enquête judiciaire soit ouverte.

Selon la maire (Les Républicains) de Saint-Martin-Le-Beau, Angélique Delahaye, qui estime que sa conseillère municipale n’est pas raciste, il n’y a pas lieu d’ « En faire tout de suite une affaire politique et raciste ».

A cela SOS Racisme proteste et réaffirme que la réponse la plus ferme est essentielle. Ces propos racistes doivent être fermement condamnés et n’ont aucune place dans notre République.

Elle aurait dû, à tout le moins, saisir le Parquet en vertu de l’article 40 du Code de procédure pénale. Cet article prévoit l’obligation pour tout officier public ayant connaissance, dans l’exercice de ses fonctions, d’un crime ou d’un délit, d’en avertir le procureur de la République compétent.

SOS Racisme salue en ce sens le signalement au Parquet de Tours opéré par le délégué interministériel de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme. La minimisation de la gravité de ces propos faite par cette maire est intolérable. En tant qu’élue de la République, elle est tenue à un devoir d’exemplarité et doit, de ce fait, condamner avec sévérité et publiquement ces propos, et, en outre, demander à sa conseillère municipale de démissionner.

Dominique SOPO, président de SOS Racisme rappelle que : « Le phénomène de libération de la parole raciste, qui était illustrée par Nadine Morano il y a peu de temps et maintenant par une autre élue, est indéniable et doit prendre fin. Pour cela, il faut en amont prendre conscience de la dangerosité de propos d’une telle nature, lorsqu’ils sont tolérés dans l’espace public et de surcroît par un élu… »

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