C’est avec une immense tristesse que nous apprenons le décès de Robert Badinter, figure de la justice et du combat pour les droits humains

C’est avec une immense tristesse que nous apprenons le décès de Robert Badinter, figure de la gauche, ancien ministre de la Justice et artisan de l’abolition de la peine capitale.

Avocat, écrivain, président du Conseil constitutionnel et sénateur, symbole et porteur du combat pour l’abolition de la peine de mort, nous lui devons également la loi qui dépénalisa l’homosexualité en 1982 dans le droit français.

Ayant vécu dans sa chair l’horreur de la Shoah et l’antisémitisme qui ravagea l’Europe pendant la Seconde Guerre mondiale, Robert Badinter consacra toute sa vie au combat pour les droits humains et à la justice due aux victimes de crimes contre l’humanité. En 2018, il publie Idiss, un livre dédié à sa grand-mère, née en 1863 dans un village juif de Bessarabie, quelque part entre la Roumanie et l’Ukraine, qui choisit la France pour fuir les pogroms, ce pays a été capable de « se diviser pour le sort d’un petit capitaine juif », avant d’être rattrapée par la police de Vichy, raflée et déportée vers Auschwitz.

 

« La République ne peut admettre le racisme, la République ne peut pas supporter l’antisémitisme, c’est aussi clair que cela », déclarait-il.

 

En 2023, Robert Badinter rédige à la fin de son dernier livre, l’acte d’accusation de Vladimir Poutine. A 95 ans, l’ancien garde des Sceaux se lançait à nouveau dans une bataille pour la justice et l’honneur du monde : traduire le dictateur russe devant un tribunal international pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

 

SOS Racisme adresse ses plus sincères condoléances à Elisabeth, son épouse, à ses enfants et à ses proches.

Contact : 07 64 87 74 14