Réunion avec la ministre du logement à la suite de notre testing sur les agences immobilières : des annonces positives, un combat à poursuivre

Ce 21 mars, SOS Racisme dévoilait un testing mené sur les agences immobilières appartenant aux principales enseignes et à la FNAIM. Les résultats de cette étude menée sur l’ensemble du territoire hexagonal indiquaient que près d’une agence immobilière sur deux acceptait les demandes discriminatoires formulées par les propriétaires fictifs dont nos militants jouaient le rôle ou conseillait à ces mêmes propriétaires fictifs de pratiquer eux-même une sélection discriminatoire.

À la suite de ces résultats inquiétants, Emmanuelle Wargon, ministre du logement, réunissait ce jour, outre SOS Racisme, les réseaux d’agences testées, les syndicats de l’immobilier, la DILCRAH et le Défenseur des droits.

Cette réunion a été l’occasion pour SOS Racisme de présenter les résultats de son étude et de faire connaître ses demandes immédiates (contraintes par la proximité d’élections qui ne permettent pas d’envisager dans l’immédiat des modifications législatives).

A l’issue des échanges, Emmanuelle Wargon s’est engagée à mettre en place dans les jours qui viennent un « bureau » dont le but sera de faire des propositions aboutissant à la mise en œuvre concrète des engagements contenus dans la Charte signée en 2020 entre le ministère, SOS Racisme et les professionnels de l’immobilier et dont nous regrettions qu’ils soient largement restés lettre morte, notamment en termes de partages d’informations et de discussions sur le contenu et l’effectivité des formations.

Elle a en outre enjoint les réseaux d’agences à mettre en visibilité sur leurs sites leurs outils de signalement ou de renvoyer vers la plateforme du Défenseur des droits lorsque de tels outils n’existent pas.

Enfin, la ministre a dit son souhait qu’une campagne de communication, à laquelle nous appelions, puisse être mise en œuvre, quand bien même cela ne pourra être le cas avant les prochaines échéances électorales.

SOS Racisme prend acte de ces annonces positives bien que nécessairement limitées par les contraintes de la période électorale.

Dominique Sopo, président de SOS Racisme, rappelle que, « quoi qu’il en soit et au-delà de ces annonces, SOS Racisme continuera à agir avec détermination contre les discriminations raciales au logement dont l’ampleur n’est pas admissible dans un pays qui, à raison, porte la valeur de l’égalité dans sa devise.

L’association appelle à ce titre les candidats à l’élection présidentielle à se saisir de ce sujet marginalisé dans la présente campagne électorale aux accents racistes.