Représentation de Danièle Obono en esclave : une condamnation bienvenue de Valeurs actuelles et de ses dirigeants

Le 27 août dernier, l’hebdomadaire d’extrême droite Valeurs Actuelles publiait une «fiction» dans laquelle la députée Danièle Obono était réduite en esclavage dans l’Afrique du 18ème siècle.

Dans cette réalité, Danièle Obono expérimente, selon les mots de l’hebdomadaire, « la responsabilité des Africains dans les horreurs de l’esclavage ». Ce récit révoltant, aux propos humiliants et plus que dégradants, représentait la députée en esclave, la chaîne au cou.

SOS Racisme était partie civile au procès de l’hebdomadaire qui s’est tenu le 23 juin dernier devant la 17ème chambre du Tribunal judiciaire de Paris.

L’auteur de l’article et deux des dirigeants de Valeurs actuelles ont été condamnés à des peines d’amende de 1.500 euros chacun ainsi qu’à verser 5.000 euros de dommages et intérêts à la députée pour injure publique à caractère raciste.

Pour Dominique Sopo, président de SOS Racisme et intervenant à l’audience du 23 juin dernier : « Cette peine est bienvenue car elle vient rappeler à l’hebdomadaire d’extrême-droite, qui avait voulu franchir une ligne rouge, que l’on ne peut pas impunément jouer avec un crime contre l’Humanité à des fins de racisme. La volonté de l’hebdomadaire était évidemment de renvoyer Danièle Obono à sa couleur de peau, de la dégrader en raison de celle-ci et, dans les efforts que cet hebdomadaire mène avec d’autres dans des tentatives de réécriture de notre passé, de proposer une approche perverse de l’Histoire de notre pays en poursuivant prétendument un travail de vérité historique. Au-delà du contenu de la peine, nous nous réjouissons qu’elle ne se limite pas à l’auteur de l’article mais également à deux dirigeants qui, à l’audience, n’ont eu de cesse, dans une défense douteuse et embrouillée, de justifier la publication qui avait sans doute vocation, dans leur esprit, à devenir un bréviaire du racisme. »

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