Renaud Camus condamné à deux mois de prison avec sursis : une victoire pour SOS Racisme mais une peine trop légère pour le propagateur de la théorie du « grand remplacement »

Déjà condamné à une amende de 4000 euros en 2015 pour provocation publique à la haine, Renaud Camus comparaissait une fois de plus le 28 novembre dernier devant le Tribunal de Grande instance d’Auch pour des propos diffusés sur ses réseaux sociaux les 21 octobre 2017 et 8 janvier 2018. Il y stigmatisait des personnes en les associant à des envahisseurs haineux et vindicatifs en raison de leurs origines et leurs nationalités. Il appelait à la révolte, à la guerre et à leur refoulement.

Ce jeudi 16 janvier, le Tribunal a considéré qu’en réitérant des propos de cette nature seulement deux ans après sa première condamnation, Renaud Camus négligeait sa première condamnation et qu’il était donc nécessaire d’avoir recours à une peine plus dissuasive. Il a donc prononcé une peine de deux mois d’emprisonnement avec sursis à l’encontre de Renaud Camus et l’a condamné à verser la somme de 1000 euros de dommages et intérêts à SOS Racisme, partie civile à la procédure.

Même si nous aurions préféré d’emblée une peine bien plus sévère, nous constatons que le tribunal a prononcé des sanctions plus fermes à l’égard de Renaud Camus et qu’elles devront continuer à aller crescendo en cas de récidive. Le très raciste discours de violence de Renaud Camus est en effet diffusé de manière récurrente et étendue et sa « théorie » du « grand remplacement », notamment invoquée pour justifier l’attentat sanglant contre deux mosquées à Christchurch, n’a pas sa place dans notre République.