Relents racistes et manipulations de la vérité historique : le Front national tel qu’en lui-même

En quelques jours, le Front national aura fait fort. Suite à la commémoration de la Rafle du Vel d’Hiv dimanche dernier, Florian Philippot s’est indigné que l’on puisse mettre en cause la France dans la déportation des Juifs vers les camps d’extermination. Tordant singulièrement l’Histoire – toujours ce problème avec la vérité historique au FN… -, il présenta ainsi la France comme un pays marqué par la Résistance mais certainement pas par la Collaboration. On reconnaît bien là, chez le FN, cette volonté de jouer sur la corde nationaliste, avec une volonté de réhabilitation d’une période durant laquelle plusieurs de ses fondateurs se sont tristement illustrés. A titre d’exemple, le 1er vice-président du FN, François Brigneau, était ainsi un ancien de la Milice, tandis que son 1er trésorier, Pierre Bousquet, fut membre de la Division SS Charlemagne. Pendant que des Français résistaient et cachaient des Juifs, plusieurs des fondateurs du Front national les pourchassaient. Suite aux violences qui ont éclaté autour des manifestations en soutien aux populations civiles gazaouies, Monsieur Philippot s’en est pris cette fois-ci à l’ « immigration de masse » qui caractériserait notre pays. Ce lien entre délinquance et immigration, qui fleure bon les sous-entendus racistes, est l’une des plus vieilles ficelles du Front national et semble avoir de beaux jours devant elle. Ainsi, en quelques heures, le Front national, ne pouvant tenir sa grossière stratégie de dédiabolisation, aura montré qu’il reste bien un parti dont la haine de l’Autre, la manipulation historique et la recherche de la division sont les indépassables marques de fabrique.