Mort de Cédric Chouviat : SOS Racisme demande que la question des violences policières soit traitée dans leur globalité et à être reçue par Christophe Castaner

Alors que Christophe Castaner a reçu, ce mardi 14 janvier, la famille de Cédric Chouviat, mort après une interpellation par la police, SOS Racisme apporte ses condoléances à la famille de la victime et réaffirme la nécessité de prendre des mesures claires et déterminées pour lutter contre les violences policières.

Nous constatons avec intérêt que, ces dernières heures, Christophe Castaner, a rappelé les policiers à leur devoir déontologique. Nous avons également entendu également avec intérêt les propos d’Emmanuel Macron, demandant au ministre de l’Intérieur que des propositions soient faites en matière de déontologie policière.

Il y avait urgence. Car, après les décès d’Adama Traoré, d’Amadou Koumé et maintenant de Cédric Chouviat, du fait de techniques d’interpellation policières proscrites dans des pays voisins ; après les violences infligées à Théo à Aulnay en 2017 ; après l’humiliation subie par des lycéens de Mantes-la-Jolie en décembre 2018 ; après les multiples violences et blessures qui ont émaillé le mouvement des gilets jaunes, il était plus que temps que le pouvoir réagisse.

Car, les violences policières, si elles impliquent certes des individus, sont le fruit des doctrines de maintien de l’ordre, d’un discours politique fréquemment dans le déni de ces violences et donc tacitement dans leur acceptation, de préjugés très négatifs sur les populations des quartiers populaires et d’origine immigrée ainsi que de l’absence de mesures visant à y remédier.

Au-delà de la réforme des techniques d’interpellation dont la mort de Cédric Chouviat rend la nécessité évidente, ce sont bien d’autres mesures que les pouvoirs publics doivent entendre et mettre en œuvre.

C’est pourquoi SOS Racisme demande à Christophe Castaner, chargé par le président de la République, de formuler des propositions, à être entendue afin que l’association puisse présenter l’adresse citoyenne qu’elle avait formulée avec de nombreuses associations pour les un an de l’affaire Théo. Une adresse citoyenne qui, à l’époque, avait valu une fin – très polie – de non-recevoir de la part de Gérard Collomb, prédécesseur de Monsieur Castaner. (lien vers le document ICI et lien vers la vidéo récapitulative ICI).

Comme précisé dans cette adresse citoyenne : « Plusieurs techniques d’interpellation actuellement utilisées par les forces de l’ordre sont potentiellement létales. A l’instar d’autres pays, la France doit les proscrire. » En effet, nos voisins suisses et belges ont proscrit le plaquage ventral : il est désormais urgent que la France en fasse de même. Tout comme il est urgent que l’éventail des propositions soit entendu car la situation actuelle ne trouvera pas une réponse uniquement par des mesures cosmétiques ou ponctuelles.