Le Tribunal correctionnel de Paris relaxe quatre agresseurs pour des propos racistes et des chants antisémites

Le Tribunal correctionnel de Paris condamne aujourd’hui quatre agresseurs pour violences volontaires en réunion et relaxe pour les injures raciales et l’incitation à la haine raciale

Chapeau CP

Ils étaient jugés pour des faits d’injure raciale publique, de provocation à la haine raciale, d’apologie de crime contre l’humanité et de violences volontaires en réunion avec une arme.

A Paris, le 21 juin 2012,  c’est le soir de la fête de la musique. Alors que deux groupes de jeunes sortaient se divertir, ils eurent l’affreuse surprise de tomber dans la même rame de métro qu’un groupe de personnes mal intentionnées.

Heurtées d’entendre des chants nazis et racistes lors du voyage, les victimes quittent la rame à la station Sèvre Babylone. Le groupe d’agresseurs décide de suivre les deux groupes de victimes et les frappe, pour l’un à coups de ceinture au visage et pour les autres en réunion.

Grâce à une identification par recours aux caméras de surveillance de la RATP, certains sont mis en garde à vue et l’un deux, récidiviste, placé en détention provisoire.

La plupart des agresseurs sont connus pour avoir participé à des violences en réunion, ou encore à des manifestations avec une arme.

Lors de l’audience, l’un d’eux, condamné ce jour 6 mois de prison ferme pour les violences, n’avait pas reconnu les chants nazis mais avait reconnu qu’il y avait eu, ce soir-là dans le métro, des chants nationalistes et patriotiques, tels que « Le Pen Président ».

Le lien entre la haine qui anime le parti d’extrême-droite et les violences perpétrées par ses adeptes est inéluctable. Tant cette affaire que la condamnation requise encore la semaine dernière par le parquet en appel contre Rivarol, journal d’extrême-droite, sont trop de signes qu’il s’agit d’un parti dangereux qu’il faut combattre.

Sur la relaxe des prévenus pour les propos racistes et les chants antisémites, SOS Racisme déplore la décision du Tribunal correctionnel, qui, n’ayant pu déterminer ni les personnes exactes ayant tenu les propos ni les propos exacts, a choisi de ne pas les condamner. Ceci semble s’apparenter à un message d’impunité pour des propos d’une telle violence pour lesquels le parquet de Paris avait pourtant requis des condamnations lourdes.

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