Femme poignardée à Sury-le-Comtal : Que les témoignages attestant de propos antimusulmans soient pris en compte !

Hier à Sury-le-Comtal (Loire), une jeune femme de 24 ans a été agressée à coups de couteau, après qu’elle ait emmené ses enfants au jardin public. Alors que son pronostic vital était engagé, c’est avec soulagement que nous apprenons aujourd’hui une amélioration de son état de santé, malgré de graves blessures. 

Le procureur de la République a été rapide pour écarter « a priori » le mobile raciste dans cette agression, en s’appuyant notamment sur l’état d’ébriété avancé et les troubles psychiatriques observés chez l’agresseur. 

Un individu ayant des troubles psychiatriques peut également être poussé à l’acte par la haine envers un groupe, comme le rappelle par exemple l’agression antisémite qui a ôté la vie à Sarah Halimi en 2017 ou celle, raciste, qui a tué cet été Mamoudou Barry. 

En effet, comme rapporté par les journalistes du Progrès, des témoins auraient entendu des propos antimusulmans de la part de l’agresseur.  La femme agressée étant voilée, dans le contexte actuel de méfiance et d’hostilité affichée vis-à-vis des Musulmans en France, SOS Racisme s’interroge sur la déclaration hâtive du procureur de Saint-Etienne.  Bien que deux autres individus aient été agressés par cette même personne dans la journée, l’acharnement et l’utilisation d’un couteau contre cette femme soulèvent de légitimes interrogations. 

SOS Racisme exige une prise en compte de ces témoignages qui vont dans le sens inverse des déclarations du procureur de la République, et que l’enquête puisse, de façon transparente, se pencher sur un possible mobile raciste. 

Il n’est pas question ici de la responsabilité pénale de l’agresseur, mais de savoir ce qui l’a amené à agresser cette femme devant son conjoint et ses enfants.