Algérie, mars 2019 : Quand le passé et l’avenir font irruption

Mardi 19 mars 2019, nous commémorerons le 57ème anniversaire de l’entrée en vigueur du cessez-le-feu en Algérie. Mais cette commémoration aura cette année un goût particulier. Elle se déroulera après plusieurs semaines de mobilisations démocratiques à la puissance inédite à Alger, Oran, Constantine, Annaba, Bejaia ou encore Ouargla.
Pour la première fois depuis peut-être 1962, la façon de parler des Algériens en tant que peuple a changé : la jeunesse, la légèreté, le mouvement et l’émerveillement semblent avoir recouverts la peur, la tristesse, la haine ou l’étrangeté. En France, des milliers d’Algériens, de Franco-Algériens et de personnes d’origine algérienne se sont mobilisées en miroir des manifestations qui se déroulent de l’autre côté de la Méditerranée.
Ces évènements font écho au travail mené par SOS Racisme à travers le projet « Regards croisés » qui met en dialogue les jeunesses d’Algérie et de France autour des mémoires de la colonisation et de la guerre d’Indépendance depuis plus de deux ans. Dans le cadre de ce projet, nous réfléchirons à ce que signifient ces mobilisations ici en soutien de celles de là-bas, tout comme nous nous interrogerons sur ce qu’elles disent de la réappropriation du sens de l’Histoire, et donc de la possibilité d’une projection vers un avenir à construire.
Ainsi, nous organisons une réunion-débat ce mardi 19 mars de 18h30 à 21h en présence de Giulia Fabbiano* et de militants de SOS Racisme. Nous vous attendons donc nombreux au Hang’Art, 61-63 Quai de la Seine (75019 Paris) !
* Giulia Fabbiano est anthropologue, chercheuse associée au CHS et à l’IIAC et auteure de « Hériter 1962 : Harkis et immigrés algériens à l’épreuve des appartenances nationales ».