Affichage haineux de Génération Identitaire à Aix-en-Provence : SOS Racisme saisit la justice et réitère sa demande de dissolution

Il y a quelques jours, l’association d’extrême-droite Génération Identitaire s’est rendue coupable de l’apposition d’affiches haineuses dans la commune d’Aix-en-Provence.

 

En effet, sur ces affiches, fidèles au racisme et à la haine qui sont au fondement de ce groupe, l’ »immigration » est assimilée à la « racaille » et à l' »islamisation », ce qui justifierait une « reconquête ».

 

Cette suite de mots se conclut par l’espoir exprimé de façon à peine subliminale d’une guerre civile suivie d’une expulsion (ou pire). Cette logique n’est pas sans rappeler que le terroriste de Christchurch, qui pensait lui-aussi qu’il fallait reconquérir des territoires occupés par des musulmans et des immigrés, avait apporté son soutien financier à Génération identitaire en France.

 

SOS Racisme dit sa solidarité avec les musulmans insultés par cette affiche, dont il est évident qu’elle a été apposée à dessein en pleine période du Ramadan, à l’image des menaces de mort inscrites sur une mosquée de Cholet à l’occasion de la « nuit du destin ».

 

La parole raciste précède souvent le passage à l’acte. Au-delà des tueries de Christchurch, rappelons qu’il y a un an, un militant d’extrême-droite attaquait la mosquée de Bayonne et qu’un an avant ça, un tireur assassinait froidement Saïd El Barkaoui, qui était la cible d’insultes racistes récurrentes, dans la ville d’Ychoux.

 

Le groupe Génération Identitaire n’en est pas à son premier fait d’arme, nous rappelons que ce groupe d’extrême droite a mené en toute illégalité des campagnes anti-migrants dans lesquelles il prenait violemment à partie des personnes présentes à la frontière franco-italienne.

 

Ces nouveaux faits montrent que ce groupe cherchera, sans cesse, à aller plus loin dans l’agressivité et la rupture de la paix civile. Bref, Génération Identitaire démontre une nouvelle fois qu’il est nécessaire de prononcer une dissolution de ce groupuscule, chose que nous avons déjà demandé à plusieurs reprises auprès des pouvoirs publics.

 

SOS Racisme a saisi ce jour le Parquet et apporté son soutien aux associations locales qui l’ont sollicitée.