Communiqué – Bombardement à Rafah, SOS Racisme demande un cessez-le-feu immédiat

C’est avec horreur et effarement que nous avons appris la frappe de l’armée israélienne qui a touché un camp de réfugiés à proximité de Rafah dans la bande de Gaza.

Cette frappe, qui a coûté la vie à de nombreux civils et en a blessé beaucoup d’autres, illustre bien évidemment l’inanité – constamment rappelée par de nombreuses chancelleries, organisations internationales et organismes humanitaires – de prétendre mener une guerre respectueuse de la vie des civils au milieu d’une telle concentration humaine.

Mais elle illustre plus généralement la fuite en avant du gouvernement Netanyahu. Que l’action du chef du gouvernement israélien soit motivée par des raisons idéologiques ou par la volonté de prolonger une guerre qui lui permet de se maintenir au pouvoir et d’échapper à des poursuites judiciaires, le gouvernement d’extrême-droite israélien n’a manifestement comme seul horizon qu’une guerre sans fin, sinon celle d’un écrasement.

SOS Racisme est pleinement solidaire des civils palestiniens qui sont aujourd’hui soumis à un déluge de feu et à des privations constitutifs de graves violations du droit humanitaire international.

Face à cette scène où les actes terroristes particulièrement atroces menés le 7 octobre par le Hamas en territoire israélien et les représailles israéliennes d’une ampleur effarante conduisent, de façon croisée, à faire disparaitre la figure de l’Autre, nous appelons à :

  • la libération des otages capturés par le Hamas sur le territoire israélien
  • la fin immédiate des bombardements israéliens et, plus généralement, un cessez- le-feu
  • le respect du droit international, et notamment des injonctions de la CIJ

En outre, nous rappelons notre attachement à une solution à deux Etats, loin des « rêves » nourris par l’extrême-droite israélienne mais également le Hamas et qui s’avèrent s’accorder sur un même point funeste : la résolution du conflit passera par l’éradication – qu’elle soit physique ou juridique – de la partie adverse.

En ces heures où l’extrême-droite israélienne frappe d’un discrédit moral croissant le pays dont elle a hélas la charge du gouvernement, nous nous tenons auprès de celles et de ceux qui, en Israël, militent pour la fin des exactions de l’armée israélienne, la libération des otages, l’opposition au gouvernement Netanyahu et l’émergence d’une solution à deux Etats permettant à Israël de pouvoir jouir d’une reconnaissance enfin universelle et aux Palestiniens de pouvoir disposer d’un Etat effectif leur permettant de prendre leurs destinées en main.

Au-delà, nous appelons notre pays et plus généralement la communauté internationale à faire preuve de fermeté afin que cessent ces exactions qui, chaque jour, ajoutent la haine à la désolation.