25 Juin 1977 : la première Gay Pride parisienne est autorisée
Tout commence en 1969. Dans la nuit du 28 juin, un groupe de lesbiennes, gays et, transsexuels se sont rebellés contre les forces de police lors d’une descente policière à Stonewall Ill, un des bars gays de Greenwich Village (New York). À l’époque, l’homosexualité est réprimée par des mesures interdisant la vente d’alcool aux homosexuels, le travestissement ou l’attentat à la pudeur. Lors des descentes policières dans les bars, les homosexuels peuvent être soumis à des contrôles d’identité ou à des amendes si un des délits précédents peut leur être imputé.
400 homosexuels dans la rue cette année-là
Quoiqu’il en soit, cette répression policière crée une tension permanente qui, le 28 juin 1969, va conduire à la perte de contrôle de la situation par les forces de l’ordre. La lutte entre les homosexuels et les forces de l’ordre a duré plusieurs jours. Des passants se joignent à eux et très vite la foule grandit. Les émeutes de Stonewall sont considérées comme le début de la lutte pour l’égalité des droits entre homosexuels et hétérosexuels. Afin de commémorer cet événement, l’habitude est prise aux Etats-Unis d’organiser, le dernier week-end de juin, une Gay Pride (littéralement, « fierté gay »).
En France, c’est le 25 Juin 1977 qu’est organisée, à Paris, la première manifestation homosexuelle indépendante. L’appel à manifester est lancé par le Mouvement de Libération des Femmes (MLF) et le Groupe de libération homosexuelle (GLG). 400 homosexuels se réunissent derrière le mot d’ordre « Phallocratie, moralité, virilité, y’en a marre ! » et défilent de la Place de la République jusqu’à la Place des fêtes. En participant à la première « Marche des fiertés LGBT » de France, ils manifestent contre la répression et la pénalisation de l’homosexualité.
La lutte pour l’égalité, toujours d’actualité
Véritable fête de la tolérance ludique et engagée, la Gay Pride, organisée dans de très nombreux pays, est devenue au fil des années le symbole médiatique de la visibilité et de la reconnaissance des personnes LGBTQI+. Elle témoigne du changement de mentalité qui s’est opérée en l’espace d’une quarantaine d’années.
En France, bien du chemin reste à faire. En effet, si, en 1982, la gauche met fin aux discriminations entre homosexuels et hétérosexuels (notamment, la majorité sexuelle était reconnue dès 15 ans aux hétérosexuels mais à seulement 21 ans pour les homosexuels) ou que le mariage est ouvert aux couples homosexuels en 2013, les préjugés, les insultes et les agressions restent tenaces. Et, au-delà de nos frontières, l’homosexualité reste passible de peine de mort ou d’emprisonnement dans certains pays.