Pour une police sans racisme, je signe !
SOS Racisme interpelle le Premier ministre et est à l’initiative d’une pétition, publiée par le Parisien, qui rassemble organisations nationales, syndicats, partis politiques, élus et personnalités.
L’appel demande au premier ministre de lever le tabou sur le problème du racisme dans la police et de s’engager à mettre en place des mesures concrètes pour lutter contre ce phénomène qui ne peut plus être relayé au rang de faits isolés.
Depuis le début du confinement, ont été filmés plusieurs cas de violences verbales, physiques ou symboliques exercées par des membres des forces de l’ordre à l’endroit de personnes d’origine immigrée habitant dans les quartiers populaires.
Outre qu’ils sont particulièrement irresponsables dans une période où les circonstances de nos vies sont sources de stress et de tensions, ces faits sont inadmissibles car ils contreviennent à un maintien de l’ordre respectueux des droits et de la dignité des citoyens.
Soucieux des principes de la République, nous demandons la reconnaissance de l’existence d’un racisme au sein des forces de l’ordre. Nous demandons également l’élaboration de propositions, de mesures, auxquels beaucoup d’acteurs, au-delà même des signataires, sont prêts à participer.
Notre exigence d’avoir des forces de l’ordre dont le comportement ne contribue pas à fracturer encore plus notre société, n’empêche en aucun cas le soutien et la compassion que nous leur témoignons.
Répondre positivement à cette interpellation ne serait pas un signe de faiblesse mais le signe d’une démocratie capable de lucidité et de maturité sur un sujet où elles ont fait cruellement défaut depuis trop longtemps.
Parmi les signataires, on dénombre des dirigeants politiques tels que Julien Bayou, Jean-Luc Mélenchon, Olivier Faure, Fabien Roussel, Guillaume Balas. De très nombreux parlementaires dont David Assouline, vice-président du Sénat, Eric Coquerel, Clémentine Autain et Alexis Corbière, députés de Seine-Saint-Denis ou les sénatrices et anciennes ministres Laurence Rossignol et Marie-Noëlle Lienemann. Des élus locaux dont les maires de l’Île-Saint-Denis, de Montreuil, de Stains, de Grenoble, de Bondy, de Bagnolet, de Gennevilliers, de Fleury-sur-Orne, d’Aubervilliers, les présidents des conseils départementaux de Seine-Saint-Denis et de Haute-Garonne.
Des personnalités telles que Fary, Lilian Thuram, Ariane Ascaride, Audrey Pulvar, Nacer Kettane, Gaël Faye, Toumi Djaïdja (symbole et initiateur de la Marche pour l’égalité de 1983), Kevin Razy, Stomy Bugsy, Cali, Sanseverino, Greg Germain, Alice Zeniter, Jacob Desvarieux, Lucien Jean-Baptiste, Mohamed Diaby, Christian Delorme, Donel Jack’sman, Aïssata Seck, Isabelle Kersimon ainsi que des familles de victimes de violences policières.
Des avocats, universitaires et intellectuels tels que Benjamin Stora, Dominique Méda, Pap N’Diaye, François Dubet, Nicolas Bancel, Michel Wieviorka, Etienne Balibar, Malika Rahal, Smaïn Laacher, Laurent Mucchielli, Hervé Le Bras, Marie-Anne Matard Bonucci, Tramor Quemeneur, François Durpaire, Catherine Coquery-Vidrovitch, Jean-Pierre Filiu, Sylvie Thénault, Joëlle Bordet, Nicolas Lebourg, Karima Dirèche, Patrick Simon, Nonna Mayer…
Pour une police sans racisme, je signe ! #PoliceSansRacisme