Violences à Charlottesville : une pensée inégalitaire de Donald Trump
Donald Trump, après avoir dénoncé le racisme sous la pression, a de nouveau renvoyé dos-à-dos les suprématistes blancs du KKK et les militants antiracistes.
Donald Trump n’est pas juste un trublion à l’idéologie changeante. Il est structuré par une pensée inégalitaire en bon représentant de cette partie de l’Amérique blanche qui, au fond, n’a jamais accepté la longue et douloureuse marche vers l’égalité dont ont bénéficié, de façon encore incomplète, les Afro-américains, les femmes, les homosexuels et les transgenres.
Que de pulsions morbides faut-il avoir pour, à son âge et à sa fonction, s’y abandonner sans honte.
La séquence de Charlottesville montre en tout état de cause que l’Histoire n’est pas linéaire et que ce que nous pensions acquis – à savoir un soutien plus ou moins affirmé des institutions à la logique d’égalité entre les individus – est d’une redoutable fragilité tant le vernis de civilisation qui protège de la haine primale peut craquer à tout moment.
En tant que militants antiracistes, ici, Outre-Atlantique ou ailleurs, nous continuerons à appliquer ces fines couches de vernis une à une, quand bien même nous travaillerions sous les cris et les crachats de celles et ceux qui se sont donnés comme objectif l’exaltation de la haine et de l’oppression.
Dominique Sopo, président de SOS Racisme : « Les présidents américains n’ont pas – loin s’en faut – tous été de grands antiracistes. Il n’y a qu’à penser au démocrate Woodrow Wilson, nostalgique du Sud d’antan, ou au républicain Nixon dont les propos en privé envers les noirs étaient clairement traversés par le racisme. Mais il faut remonter à bien loin pour trouver un président qui, dans sa parole publique, ait tenu des propos aussi scandaleux et nocifs.«
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