Une comptine raciste apprise à l’Ecole?
Remplie de clichés, avec tout ce que cela suppose de grossier, une comptine apprise dans une Ecole réduit les Chinois (et donc, dans l’esprit de beaucoup, les personnes d’origine asiatique) à quelques traits sommaires, avec une petite référence physique bien dégueulasse.
Ainsi, le jeune Chinois dont il est question aurait des yeux « riquiquis ». Évocation très ethno-centrée qui consiste à voir la normalité à travers ce que l’on est soi-même. On remarquera ainsi que le Chinois n’a des yeux « riquiquis » que par le seule référence – implicite – aux yeux de l’auteure de la comptine qui pose donc son apparence en norme dont certains s’écarteraient (définition de l’anormalité…).
Or, les Français ont découvert le monde depuis longtemps et n’ont donc besoin d’aucune simplification pour l’appréhender.
Nous sommes en France en 2017. Un pays où il y a beaucoup de personnes d’origine asiatique. Comment dès lors accepter que des personnes soient réduites à quelques clichés et renvoyées à une anormalité physique qui rime toujours avec illégitimité citoyenne?
SOS Racisme, par l’entremise de son président Dominique Sopo, vient de demander au Ministère de l’éducation nationale que ce texte – non officiel – ne puisse plus être utilisé dans des écoles, quand bien même cela se serait fait lors d’activités périscolaires. Le Ministère a immédiatement promis de saisir le rectorat concerné, en l’espèce celui de Créteil.
Nous avons également demandé aux Ateliers du préau (organisme sous l’autorité duquel ce texte semble circuler) de cesser de proposer ce texte ou de s’en désolidariser si son nom a été abusivement utilisé.