Stop à l’hypocrisie : Il faut fermer les centres de rétention administrative et régulariser les sans-papiers !
Depuis dimanche, les personnes enfermées au CRA du Mesnil-Amelot subissent une violente répression suite à un mouvement de protestation, en lien avec les angoisses plus que légitimes suscitées par leur situation en période d’épidémie du coronavirus.
Les conditions sanitaires en CRA sont déplorables, les personnes enfermées ne peuvent avoir accès au minimum requis pour se protéger du virus alors que plusieurs cas y sont avérés. Nous ne sommes pas tous égaux face au virus. Cette situation dégradante ne saurait perdurer.
Il est incompréhensible que ces centres continuent à fonctionner alors qu’il n’y aura pas d’expulsions ces prochaines semaines, les frontières hors-UE restant fermées, comme précisé par le président Emmanuel Macron ce lundi 13 avril.
Les seuls « gestes barrières » qui soient, au Mesnil-Amelot et dans tous les CRA, sont l’arrêt de la répression et la fermeture de ces centres.
Alors que d’autres pays, à l’instar du Portugal, ont décidé de régulariser les sans-papiers pour des raisons sanitaires évidentes, la France ne peut persister dans l’hypocrisie derrière cette politique d’enfermement des clandestins en temps d’épidémie et de confinement.
Il y a peu, nous nous inquiétions à juste titre de la logique de criminalisation des personnes en situation irrégulière, n’ayant pourtant commis aucun délit, et de l’allongement de la durée de rétention lors du vote de la loi « Asile et immigration ». Ce sont ces logiques qui rendent aujourd’hui d’autant plus possible la situation grotesque et tragique que vivent les personnes retenues au Mesnil-Amelot.
Il est temps pour le gouvernement de montrer son humanisme revendiqué concernant ce sujet par des actes simples et évidents : fermer les centres de rétention administrative et régulariser les sans-papiers.
Dans l’attente d’une action du Gouvernement, SOS Racisme a saisi le Défenseur des droits de la situation des personnes retenues au Mesnil-Amelot.