Stop à l’arbitraire en Algérie

Hakim Addad, militant historique de SOS Racisme et co-fondateur de RAJ (Rassemblement Action Jeunesse) a été arbitrairement arrêté ce vendredi à Alger en compagnie de plusieurs autres militants de RAJ, dans ce que la presse locale décrit comme une véritable chasse contre les militants de cette organisation active dans le Hirak.
Conduits à la gendarmerie de Bab Jdid, Hakim Addad, Djalal Mokrani, Aissous Massinissa, Bouider Ahmed et Kamel Ouldouali seront présentés devant le procureur de la République à Alger ce dimanche. La logique suivie est évidente puisque nous sommes ici face à la même mécanique que celle subie par Ahcène Kadi et Karim Boutata, militants de RAJ arrêtés la semaine dernière : inculper les personnes arrêtées pour quelque motif farfelu afin de les maintenir en prison dans l’attente d’un procès à la date incertaine.
On l’aura compris : il s’agit en réalité d’une tentative du pouvoir de Gaïd Salah de mettre hors d’état de nuire des militants pour la liberté et la démocratie et d’envoyer un signal de peur aux millions d’Algériens qui disent leur soif d’avenir depuis le mois de février dernier.
SOS Racisme se tient aux côtés de toutes celles et de tous ceux qui ont été jetés en prison ces dernières semaines dans des circonstances similaires.
L’association appelle les organisations de la société civile à faire savoir leur soutien à ces militants de la démocratie et de la liberté, de plus en plus soumis à la répression, et se tient à la disposition de toutes et tous afin de participer à la réflexion et à des actions visant à soutenir celles et ceux qui là-bas promeuvent les valeurs de liberté, de démocratie et de progrès.