SOS Racisme refuse que se propage ici le racisme et l’antisémitisme
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Ce samedi, le Hamas a perpétré une opération terroriste de grande ampleur à
l’endroit de civils israéliens, qu’il s’agisse de familles assassinées jusque dans leurs
maisons ou de jeunes massacrés lors d’un festival de musique.
Cet acte est intolérable car aucune cause ne peut justifier le meurtre de civils
collectivement associés à un ennemi irréductible, pas plus que ne saurait être toléré
un autre versant de l’action de samedi : le kidnapping de civils. C’est ce que nous
sommes venus témoigner à Paris ce lundi 9 octobre sur la place du Trocadéro.
SOS Racisme réaffirme ce que sont les principes qui nous guident en tant que
soutiens à une solution de paix entre Israéliens et Palestiniens : la construction d’une
solution à « deux peuples, deux Etats ». Dans cette solution, Israël serait un Etat
reconnu par tous et jouissant de la sécurité. Les Palestiniens, enfin dotés d’un Etat,
pourraient enfin prendre en mains leur destin sur une terre où ils pourraient exercer
leur souveraineté et construire en toute liberté leur destin.
A cet égard, le pouvoir exercé par le Hamas sur Gaza d’un côté et la réalité d’un
gouvernement dominé par l’extrême-droite en Israël de l’autre contribuent à éloigner
la perspective de cette solution politique à un conflit long de plusieurs décennies.
En une réaction sans doute souhaitée par le Hamas en réplique à son attaque
terroriste, les bombardements sur la bande de Gaza et le blocus imposé à cette
enclave par Israël soulèvent une légitime inquiétude, surtout lorsqu’ils sont
accompagnés de propos du ministre de la Défense israélien laissant entendre qu’il
compare les Palestiniens à des « animaux » et lançant, dans une logique de
responsabilité collective, un glaçant « pas d’électricité, pes de nourriture, pas de
gaz ».
Cette spirale infernale dans laquelle les peurs et les haines se nourrissent ne peut
être un horizon souhaitable. Et pour cause : poursuivre un objectif de paix ne peut se
marier avec une volonté d’éradication physique ou politique de l’un des acteurs au
conflit. Dans son versant physique, une volonté brandie par le Hamas, organisation à
l’idéologie islamiste radicale et à la rhétorique et aux actes d’une haine brûlante.
Mais, dans un versant davantage politique, une volonté que l’actuel gouvernement
israélien met en œuvre par le refus revendiqué depuis plusieurs années par
Benyamin Netanyahu d’une solution à « deux peuples, deux Etats » incarnée par
l’accélération de la mise en place d’implantations en Cisjordanie. Et une volonté que
l’entrée de ministres au verbe volontiers raciste a renforcé.
Nous disons notre compassion envers les trop nombreuses victimes israéliennes et
palestiniennes de ce conflit et envers leurs proches.
Nous soutenons celles et ceux qui, en Israël et en Palestine, oeuvrent en faveur de
la paix, refusant de vivre dans des sociétés traversées par la haine du voisin et
conscients de l’inanité des solutions militaires, comme le montre d’ailleurs les
bombardements sur Gaza dont la répétition depuis 2009 signe l’impasse stratégique.
Qu’apporteront des victimes gazaouies supplémentaires ? La fin du terrorisme du
Hamas ? Sans doute pas. Une tranquillité durable pour Israël ? Sans doute pas.
Alors quoi, sinon une comptabilité rendue encore plus macabre ?
Nous appelons à ce que, dans notre pays, chacun se comporte en responsabilité.
C’est-à-dire en refusant que se propage ici le racisme et l’antisémitisme que ce
conflit pourrait susciter.
Souhaiter le meilleur aux Israéliens ou souhaiter le meilleur
aux Palestiniens, ça n’est pas hurler contre le peuple d’en face et ceux qui, ici les
représenteraient symboliquement, à savoir, dans une logique d’amalgame, les Juifs
et les Arabes. Souhaiter le meilleur à chacun des deux peuples, c’est être aux côtés
de celles et de ceux qui, malgré le fracas des armes, essaient de tisser la paix.
C’est pourquoi, nous faisons nôtre la phrase du secrétaire général des Nations
Unies, pour lequel « il est temps de briser le cercle vicieux du sang, de la haine, et de
la polarisation ».