Shimon Peres : homme de guerre, homme de paix
C’est avec tristesse que nous apprenons la disparition de Shimon Peres. Il restera dans nos mémoires comme celui qui, en tant qu’artisan des accords d’Oslo en 1993, reçut à ce titre le Prix Nobel de la Paix aux côtés du premier ministre d’Israël Yitzhak Rabin et du futur président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat.
Ardent défenseur de l’intégrité d’Israël lorsque le pays en était à ses balbutiements, il se sera donc efforcé, bien qu’également homme de guerre, à préparer les conditions d’une paix définitive pendant que maints leaders cherchaient à la rendre impossible.
Cette ambition s’est traduite par la fondation en 1996 du « Centre Peres Pour La Paix » qui a depuis mené une dizaine de projets pour bâtir une infrastructure de paix et de réconciliation pour les habitants du Moyen-Orient.
En 2014, il met un terme à son mandat de Président d’Israël en délivrant un message qui incarne sa volonté répétée de la recherche d’une société israélienne apaisée et d’une issue politique aux déchirements israélo-palestiniens : « Je vais rester un citoyen plein d’espoir, espoir pour un avenir meilleur, espoir pour la paix ».
Face aux haines tenaces et aux logiques de confrontations que certains se plaisent à présenter comme inévitables, souhaitables et insurmontables, espérons que cette aspiration au vivre ensemble et à l’égalité inspire utilement les actuels dirigeants politiques. Pour la paix. Pour notre avenir meilleur.
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