Les faits remontent au 27 juillet 2016, lendemain de la prise d’otage à l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray. Alors qu’un septuagénaire raccompagne ses filles et leurs enfants à leur véhicule au pied de son immeuble à Barentin (Seine-Maritime), le conducteur d’un véhicule s’en prend à eux en les insultant : « Sales noirs, c’est pas parce que tu es en robe et avec un chapeau que tu es tout permis… Si je descends c’est pas pour te taper c’est pour t’égorger, je suis français, je suis chez moi et c’est à toi de dégager », relate la victime. Le conducteur l’a ensuite frappé au visage avant de le stranguler dans son ascenseur, jusqu’à ce qu’il perde connaissance…
Au moment des faits, SOS Racisme avait été contacté par la famille de la victime et s’est constitué partie civile à l’audience de première instance (le 4 octobre 2016) devant le TGI de Rouen.
Lors du jugement en première instance, la circonstance aggravante du mobile raciste n’a pas été retenue. L’agresseur avait seulement écopé de 5 mois d’emprisonnement avec sursis. Une décision de justice insatisfaisante et insuffisante pour SOS Racisme, qui avait fait appel de ce jugement. Ainsi, l’audience aura lieu ce jeudi 20 juin 2019 à 13h30 à la Cour d’appel de Rouen.
Pour Dominique Sopo, président de SOS Racisme : « Les faits de racisme ne sont pas de simples faits divers. Ils sont l’expression d’une violence qui porte profondément atteinte à la cohésion nationale. Nous espérons que le tribunal prononcera une peine conforme à la gravité des faits. Le racisme n’a pas sa place en République. »
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