Robert MENARD devant la Cour d’appel, pour provocation à la haine raciale
Mercredi 7 février 2018, le maire de Béziers, Robert Ménard, comparaissait devant la Cour d’appel de Paris pour des faits de provocation à la haine et à la discrimination raciale, après avoir été condamné en première instance à 2 000€ d’amende.
Cette peine avait été prononcée suite à la publication, le 1er septembre 2016, d’un tweet de ce personnage d’extrême-droite ainsi libellé : « #rentreedesclasses : la preuve la plus éclatante du #GrandRemplacement en cours. Il suffit de regarder d’anciennes photos de classe… ». Il l’était également en raison des propos suivants tenus sur la chaîne LCI le 5 septembre 2016 : «Dans une classe du centre-ville de chez moi, 91% d’enfants musulmans. Evidemment que c’est un problème. Il y a des seuils de tolérance. On n’ose pas le dire. 91%, madame, d’enfants musulmans».
La théorie du grand remplacement, largement diffusée par Robert Ménard, est un frein à l’objectif poursuivi par SOS Racisme, celui de l’amélioration des conditions du vivre ensemble et représente une stratégie visant à développer l’animosité envers les étranges et leurs enfants. Ces propos ne sauraient être admis, a fortiori dans la bouche d’un élu de la République.
Le parquet a requis la confirmation de ce jugement, ce dont se félicite SOS Racisme, partie civile à l’audience où elle était représentée par Maître Klugman.
Le délibéré sera rendu au cours du mois de mars.
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Samia Chabbaoui
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