Vendredi 28 septembre, Eric Zemmour prononçait un discours à l’occasion de la « Convention de la droite ». Lors de ce rassemblement d’extrême droite, organisé à Paris par des proches de Marion Maréchal Le Pen, l’essayiste a déroulé un discours sur l’islam et l’immigration d’une particulière violence et diffusé en direct par LCI.
Récemment condamné définitivement pour provocation à la haine raciale suite à des propos antimusulmans, Eric Zemmour a notamment tenu des propos visant à mettre en garde contre une « opération d’occupation », l’« inversion de la colonisation », l’« extermination de l’homme blanc hétérosexuel catholique » ou encore l’« islamisation de la rue », appelant de ses vœux la « préférence nationale ».
« Les jeunes Français […] devront se battre pour leur libération »
A cette occasion, il s’est également lancé dans un appel explicite au passage à l’acte raciste, affirmant que « tous nos problèmes aggravés par l’immigration sont aggravés par l’islam. C’est la double peine (…) Les jeunes Français vont-ils accepter de vivre en minorité sur la terre de leurs ancêtres ? Si oui, ils méritent leur colonisation, sinon ils devront se battre pour leur libération. »
Par ses propos, Eric Zemmour appelle ainsi quasi ouvertement à des ratonnades, ajoutant encore de la haine en comparant les djellabas aux « uniformes des armées d’occupation » et rendant son propos particulièrement explicite en disant « aimer les formules de Renaud Camus », dont on sait, à travers le concept du « grand remplacement », qu’il a inspiré le terroriste qui a récemment tué plus de 50 personnes dans une mosquée à Christchurch en Nouvelle-Zélande.
Un discours devant 2 000 personnes et diffusé en direct
Tenu devant un public d’environ 2 000 personnes et diffusé en direct à la télévision, l’ensemble de ces propos tend à susciter un sentiment de haine et des actes de violences et/ou de discrimination envers les arabo-musulmans. Ils sont par là même constitutifs du délit de provocation publique à la discrimination, à la haine raciale et à la violence.
C’est pourquoi, SOS Racisme, par la voix de son président Dominique Sopo, a effectué ce lundi 30 septembre un signalement au parquet de Paris pour provocation à la haine raciale et a également saisi le CSA.
Nous rappelons par la même que ce multirécidiviste en matière de discours de haine ne doit pas bénéficier d’une émission sur la chaîne C News : raison pour laquelle nous avons lancé une pétition cette semaine.
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