Pour une scolarisation digne de tous les enfants des hôtels sociaux à Chilly-Mazarin : Halte aux discriminations !

SOS Racisme s’indigne du refus de la mairie de Chilly-Mazarin de scolariser des enfants logés dans les hôtels sociaux de la ville.

Après une rencontre avec le directeur du centre social Intermèdes Robinson, seul centre social de la ville et abandonné par la mairie depuis 2015, nous nous inquiétons de la situation pour ces nombreux enfants qui se voient gravement porter atteinte à leur droit essentiel à l’éducation.
Le maire Les Républicains de Chilly-Mazarin, Jean-Paul Beneytou, se dissimule derrière un prétendu manque de places dans les écoles et le fait que les enfants « chiroquois » auraient donc la priorité sur les enfants de demandeurs d’asile qui vivent dans les hôtels sociaux et qui sont majoritairement originaires d’Afrique sub-saharienne. Nous rappelons que ce procédé, la préférence nationale, est illégal d’après le droit en vigueur. L’extrême-droite en rêve, M. Beneytou le fait.

La situation précaire de ces familles, prises en charge par le Samu social et vivant dans les hôtels sociaux ne suffit donc pas, il faut en plus qu’elles soient discriminées par une mairie n’assumant pas ses responsabilités et se cachant derrière le préfet de l’Essonne, qui a par ailleurs produit un communiqué présentant faussement la situation comme étant réglée et les enfants scolarisés.

Imposer leur scolarisation dans les écoles des villes avoisinantes n’est pas acceptable tant que les conditions de gratuité des transports et de coût moindre pour les repas à la cantine scolaire ne sont pas remplies pour ces familles, surtout lorsque le trajet jusqu’à l’école est long et que les familles subissent ces répartitions aléatoires. Le choix des parents et l’intérêt supérieur de leurs enfants, dont le quotidien est déjà impacté par leur précarité, doivent primer et il est inconcevable qu’ils aient à subir les conséquences de pratiques discriminatoires d’un maire hors-la-loi !

Dans un contexte de racisme et d’exclusions à l’encontre des personnes migrantes, ces violences symboliques et ces logiques de bouc-émissaire sont insupportables. Il est du devoir de la France, des régions, des départements et des villes de permettre une bonne insertion de ces familles dans la société française. Cela passe en premier lieu par des conditions de scolarisation décentes et le respect de leur dignité.

SOS Racisme demande à M. Blanquer, Ministre de l’Education Nationale, de rompre son silence sur les pratiques discriminatoires dont sont victimes les enfants et familles logeant dans les hôtels sociaux de Chilly-Mazarin en raison de leurs origines.

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