Nouvel acte de racisme dans le football en Italie : SOS Racisme et Sportitude appelle l’UEFA à agir

Mercredi 17 avril, à l’occasion de la rencontre de football opposant la Lazio de Rome au club Udinesse, le joueur de l’AC Milan ac Tiémoué Bakayoko, qui n’était d’ailleurs pas sur le terrain, a été victime de chant à caractère raciste. On pouvait ainsi entendre raisonner la phrase « Cette banane est pour Bakayoko….! » scandé par les groupes ultras de la LAZIO de Rome de la tribune nord du stade Olympique de Rome.

Ces chants racistes ne sont pas des cas isolés dans le football Italien. Ils viennent s’ajouter à une longue liste d’actes de racisme inadmissibles qui entachent et sapent les valeurs le football. En effet, ils font suite aux cris de singes adressés à Moise Kean ou encore à Blaise Matuidi, il y a à peine deux semaines. En décembre, l’Inter Milan avait été sanctionné de deux matches à huis clos après d’autres cris de singe, ayant visé Kalidou Koulibaly, le défenseur sénégalais de Naples.

Face à l’inertie de la Ligue de Football Professionnelle Italienne et la Fédération Italienne de Football sur ces actes odieux et antinomiques à l’esprit sportif, SOS Racisme et Sportitude-France appellent l’UEFA et son secrétaire générale, Theodore Theodoridis, à intervenir face à l’inaction incompréhensible des instances italiennes.
Les deux associations souhaitent également voir l’UEFA aller plus loin que la campagne de communication UEFA « NOT TO RACISM.. ! » certes nécessaire, mais insuffisant pour affronter ce fléau qui prend des proportions très inquiétantes dans les stades en Europe et qui doivent faire l’objet d’un plan Européen ambitieux.

Pour Dominique Sopo, Président de SOS Racisme, « cette situation demande plus qu’une simple campagne communication de l’instance internationale et des acteurs du monde du football. Elle demande un engagement clair dans un sport où l’on ne peut pas d’un côté faire fructifier un business en partie fondé sur le talent de joueurs d’origine maghrébine ou sub-saharienne et de l’autre côté ne vouloir rien mettre en œuvre – au-delà d’actions cosmétiques ou limitées – pour les protéger du racisme subi ».