514 signatures, 514 (et sûrement bien plus) victimes de racisme, d’homophobie et de sexisme sur les campus de grandes écoles de commerces françaises telles que HEC Paris, l’Essec, l’Edhec, Audencia ou encore Neoma Business School.
Dans une tribune publiée ce jeudi 16 janvier dans Libération, des jeunes dénoncent des agressions racistes, sexuelles, des humiliations, des cas d’exclusions de la part de leurs camarades ou ex-camarades.
Dans ce même texte, ils sont des centaines a affirmer que ces affaires ont été cachées, voire tues, par les directions des établissements. A SOS Racisme, cette tribune et les faits qui y sont énoncés nous rappellent la tristement célèbre « Ligue du Lol », où de jeunes journalistes s’attelaient à humilier les femmes.
Ici aussi, il s’agit de jeunes qui auront des postes à responsabilité (puisque certains sont maintenant hauts fonctionnaires, managers, élus, cadres, etc.) et qui se doivent donc d’avoir un comportement exemplaire. L’inertie qui semble régner sur ces pratiques laisse penser que c’est loin d’être le cas et que ces pratiques dépassent la période scolaire.
Or, ces phénomènes de harcèlement brisent des carrières, voire des vies et c’est ce qui est dépeint dans cette tribune. Au-delà de la dénonciation et du besoin d’être entendu, l’ensemble de ces jeunes proposent des mesures concrètes, auxquelles SOS Racisme apporte son soutien, pour palier à ces comportements inacceptables.
En effet, il est essentiel que les actes de harcèlement soient dénoncés pour être combattus. Les étudiants qui en sont victimes doivent donc être encouragés à saisir la justice et accompagnés psychologiquement, plutôt que découragés sous prétexte de vouloir protéger la réputation d’une école.
SOS Racisme demande donc à ces établissements d’organiser des conférences de sensibilisation et prendra attache dans les prochains jours avec les directions des écoles pour connaître les décisions qui seront prises afin que ces omerta cessent.