Jean-Marie Le Pen devant la Cour d’appel d’Aix-en-Provence : le Parquet requiert la confirmation de sa condamnation
Ce lundi, Jean-Marie Le Pen, Président d’honneur du Front national, était jugé en appel pour incitation publique à la haine, à la discrimination ou à la violence raciale pour les propos qu’il avait tenus à l’encontre des Roms à Nice le 4 juillet 2013.
Il avait en effet déclaré au cours d’un discours prononcé à l’occasion de l’installation d’une candidate du Front National : « Vous avez quelques soucis paraît-il, avec quelques centaines de Roms qui ont dans la ville une présence urticante et disons odorante. Ceci n’est que le petit morceau de l’iceberg. Je vous annonce que dans le courant de l’année 2014, il viendra à Nice 50.000 Roms au moins. Puisqu’à partir du premier janvier les 12.000.000 de Roms qui sont situés en Roumanie, en Bulgarie et en Hongrie auront la possibilité de s’établir dans tous les pays de l’Europe. »
Son discours avait été repris les jours suivants dans divers médias, notamment Le Parisien, Libération et Rue89.
Il avait été condamné pour ces faits le 6 avril 2016 par le TGI de Nice à 5 000 euros d’amende, suite à une première plainte de Me SUID, avocate de SOS Racisme Nice.
Connu pour ses multiples condamnations, le fondateur du Front National s’était déjà illustré par des propos envers les Roms et avait été condamné par le TGI de Paris le 14 novembre 2013 à une amende de 5 000 euros. La Cour d’appel avait confirmé cette condamnation le 20 novembre 2014. Le pourvoi en cassation formé par Jean-Marie Le Pen avait été rejeté le 7 mars 2016.
SOS Racisme condamne fermement ces propos à l’égard des populations Roms, cible constante d’une politique de rejet sur notre territoire. Une prise de conscience s’impose, et il appartient à la justice française de rappeler le refus du racisme dans notre République !
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