Face à la spirale de la violence et de l’importation des haines : SOS Racisme appelle à rejoindre « les marches contre la guerre » du 4 novembre
Depuis le 7 octobre, le conflit israélo-palestinien est entré dans une phase incandescente.
Ce jour-là, le Hamas, motivé par la haine d’Israël et des Juifs, a commis sur le sol israélien des actions
terroristes marquées par une rare barbarie, massacrant plus de 1400 hommes, femmes et enfants. A
ces actes glaçants se sont ajoutés la capture de plus de 200 otages de diverses nationalités.
Certes, Israël a le droit de se défendre. Mais, en réaction à l’attaque qui a frappé ce pays, le
gouvernement israélien a déclenché de violentes représailles qui ont d’ores et déjà coûté la vie à des
milliers de Gazaouis, pour beaucoup des civils innocents frappés par des bombardements massifs.
Même si l’aide humanitaire entrant à Gaza semble s’accélérer, la situation des populations civiles y
est intolérable et ne pourra pas s’améliorer substantiellement tant que s’exercera une telle
puissance de feu à l’endroit de ce territoire.
C’est pourquoi, SOS Racisme rappelle son adhésion à l’appel « Pour la paix, la protection des
populations civiles et un cessez-le-feu immédiat » 1 et aux revendications y figurant :
– la libération immédiate, sans condition, de tous les otages civils actuellement détenus par le
Hamas ;
– un cessez le feu immédiat, avec la fin des bombardements et du déplacement forcé des
populations ;
– la protection de toutes les personnes civiles quelle que soit leur nationalité ;
– la mise en place en urgence de façon durable et suffisante d’un corridor humanitaire permettant
d’acheminer les produits de première nécessité et les médicaments ;
– la levée complète du blocus de la bande de Gaza.
Au-delà, nous rappelons que le cycle de violences est précisément le point où le Hamas a voulu
entraîner Israël et sans doute la région. S’engager dans ce cycle de la violence est donc une erreur
funeste qui ne peut se traduire que par de graves violations du droit international, un drame
humanitaire et une impasse politique.
A cet égard, nous rappelons notre attachement à une solution à « deux peuples, deux Etats » : un
Etat israélien enfin reconnu par tous dans ses frontières et assuré de pouvoir vivre en toute sécurité
et, à rebours de l’extension des colonies en Cisjordanie, un Etat palestinien qu’il reste à édifier afin
que les Palestiniens puissent enfin prendre pleinement en mains leur destin.
Enfin, nous rappelons notre refus radical de voir le conflit justifier ici des actes antisémites d’ores et
déjà en très forte augmentation, pas plus qu’une libération de la parole raciste en œuvre sur
certaines chaînes d’info. Militer pour la paix là-bas, ça n’est pas importer la haine chez nous mais être
capable de montrer qu’ici nous sommes capables de vivre ensemble.
Il est à cet égard particulièrement intolérable que l’attaque terroriste perpétré essentiellement contre des Juifs le 7
octobre dernier en Israël ait pu réactiver le poison de l’antisémitisme dans de nombreux pays dont,
hélas, le nôtre.
C’est pour rappeler ce message de paix, de coexistence et de refus du racisme et de l’antisémitisme
que SOS Racisme appelle celles et ceux qui se reconnaissent dans ces impératifs et valeurs à se
joindre aux marches contre la guerre qui se dérouleront dans plusieurs villes de France ce samedi 4
novembre.
1 Appel initié par la LDH