Discriminations envers les noirs à la frontière ukraino-polonaise ? La nécessaire vigilance de la France et de l’Union européenne
Lors de son allocution télévisée de ce soir, Emmanuel Macron a affirmé que la France prendrait sa part dans l’accueil des centaines de milliers de réfugiés jetés sur les routes de l’exode par l’agression impérialiste que la Russie a lancée sur l’Ukraine et son peuple. C’est une annonce bienvenue et conforme à une solidarité européenne qui eut tant de mal à se mettre en place lors de la « crise des réfugiés » en 2015 et 2016.
Mais SOS Racisme réitère son appel à la vigilance sur les conditions dans lesquelles les frontières de l’Union européenne peuvent être franchies par les réfugiés quittant l’Ukraine.
Les allégations de discriminations envers les « populations noires » – pour lesquelles le franchissement des frontières serait plus compliqué – ne signifient certes pas qu’il s’agisse d’une pratique généralisée comme le montre d’ailleurs l’entrée ces derniers jours en Pologne de ressortissants de pays d’Afrique subsaharienne. Nous savons cependant que dans les situations de files d’attente et de chaos, les comportements discriminatoires peuvent d’autant plus facilement advenir.
C’est pourquoi, Dominique Sopo, président de SOS Racisme, a interpellé aujourd’hui à nouveau le quai d’Orsay et l’Elysée afin que notre pays s’assure que ce qui se passe à la frontière ukraino-polonaise est conforme à l’éthique et au droit.