#Départementales : coup d’arrêt à la progression électorale du Front national ?
Le 1er tour des élections départementales qui se sont tenues ce dimanche 22 mars appellent plusieurs enseignements.
Tout d’abord, le score du Front national, qui espérait dépasser allégrement la barre des 30%, constitue pour ce parti une contre-performance majeure qui lui fait perdre la très usurpée place de «premier parti de France». Ce résultat est le fruit essentiellement de deux dynamiques :
– l’amateurisme éclatant des candidats de ce parti qui, par leur dilettantisme, affaiblissent la légitimité et la solennité du processus électoral.
– la mise en lumière, à laquelle SOS Racisme se félicite d’avoir participé, du caractère raciste, antisémite et homophobe de maints candidats de ce parti. Après des années de discours complaisants sur l’inutilité de la «diabolisation» de ce parti, espérons que ce résultat constituera la preuve que, si elles ne sont pas suffisantes, les digues morales doivent être sans cesse défendues et renforcées face à ce parti étranger à la tradition républicaine de notre pays.
Ce coup d’arrêt à la progression électorale du Front national vient, espérons-le, briser l’étouffant storytelling plein de complaisance sur la marche triomphale du Front national vers le pouvoir. Pour autant cette relative contre-performance, le Front national reste à un niveau inquiétant, tandis que le Parti socialiste au pouvoir voit ses scores s’affaisser.
A cet égard, SOS Racisme appelle le gouvernement et la majorité parlementaire à prendre en considération la désespérance causée par une politique que de nombreux Français ne comprennent pas et les appelle à renouer avec une logique d’égalité dramatiquement en panne depuis mai 2012. Se battre pour l’égalité, c’est créer une remobilisation citoyenne et mettre en œuvre une dynamique en mesure de contrer le discours profondément anti-égalitaire du Front national.
Concernant le second tour des élections départementales, SOS Racisme appelle l’ensemble des partis républicains à se désister en faveur du candidat républicain le mieux placé en cas de triangulaire et à appeler sans ambiguïté à voter en faveur de tous les candidats républicains qui se trouveraient engagés dans un duel face à un candidat du Front national.
Les Français ont montré qu’ils ne voulaient pas du Front national à la tête des départements. C’est dorénavant aux partis républicains – et notamment à l’UMP qui n’a cessé de tergiverser sur ce point – à faire preuve de clarté dans sa volonté de barrer la route au parti de la haine. A cet égard, le refus à ce stade de Nicolas Sarkozy d’appeler à faire barrage au Front national pour le second tour est une bien mauvaise nouvelle pour la démocratie.
Contact presse : Aline KREMER 0673069974