Conférence-débat « La haine et le racisme, ça suffit ! » : SOS Racisme revient sur la dissolution de Génération Identitaire et la haine raciste
Ils étaient accompagnés de plusieurs personnalités politiques et de journalistes, Nadia Hai, députée des Yvelines, George Pau Langevin, députée de Paris, Smaïl Chertouk, président de la société des amis de la FIF, Sacha Ghozlan, président de l’Union des Etudiants Juifs de France et de Audrey Pulvar.
Pour Ghaleb Bencheickh, président de la Fondation de l’Islam de France, cette conférence est une déclaration d’insoumission et de résistance contre la barbarie, la haine et la détestation de l’autre.
Pour Dominique Sopo, « Derrière la haine antimusulmane, c’est la haine anti-arabe qui s’exprime ». Et « lorsqu’il y a une haine qui se propage dans la société, on finit tous par être perdant ».
SOS Racisme demande depuis longtemps la dissolution de ce mouvement raciste, qui ne cesse de diffuser sa haine. Hier soir les personnalités présentes ont réitéré cette demande.
Il revient à l’Etat de prendre ses responsabilités et de dissoudre ce mouvement. « Cela fait des mois que nous demandons à l’État la dissolution de Génération Identitaire qui ne fait qu’inciter à la haine dans l’espace public » a affirmé Dominique Sopo.
Il a été dit le besoin d’alliances dans ces combats qui se rejoignent tous, et qu’il ne faut pas hiérarchiser : « L’antiracisme n’est pas du corporatisme racial » a souligné Dominique Sopo.
Enfin, c’est le rôle d’internet qui a également été mis en avant dans la propagation rapide de la haine et la libéralisation d’une parole haineuse sous couvert d’anonymat et d’une quasi inaction des plateformes.
Sacha Ghozlan : « Il a fallu 17 minutes pour que soit enlevée la vidéo de l’attentat de Christchurch, vidéo criminelle qui a été diffusée en tout impunité sur les réseaux. On ne parle pas assez de responsabilité d’expression, celle des plateformes. Aujourd’hui chacun utilise les réseaux sociaux qui ont été pris en otage par les personnes qui propagent la haine. »
Il y a eu un consensus autour de l’idée qu’il faut mettre en place des solutions pour lutter contre la diffusion de la haine sur internet.
Nous avons insisté sur la nécessité de faire corps, de faire société, autour des valeurs d’antiracisme et d’égalité. Vivre ensemble n’est pas un acquis, il faut se rassembler et militer pour que vivent ces valeurs attaquées de toute part.
« Les organisations antiracistes sont ce que les gens en font, il faut donc les investir massivement et militer pour redonner la force nécessaire à l’antiracisme. », a conclu Dominique Sopo.