Assassinat raciste de Federico Aramburu en plein Paris : une nouvelle fois, l’extrême-droite tue
Samedi dernier, nous apprenions avec effarement l’assassinat en plein coeur de Paris de Federico Aramburu, ancien international de rugby argentin et 2 fois champion de France avec le Biarritz Olympique.
Si l’émotion a été forte et immédiate, il est important de ne pas réduire cet assassinat lâche et odieux à un fait divers tragique.
En effet, Federico Aramburu n’a pas été assassiné par balles par n’importe quels individus. Il l’a été par des activistes d’extrême-droite, dont Loïk Le Priol. Cet ancien du GUD arrêté ce matin en Hongrie et fondateur naguère de la marque de vêtements « Babtou Solide Certifié » est très inséré dans les réseaux de l’extrême-droite, y compris et peut-être même surtout dans ceux proches du RN/FN comme l’attestent ses proximités avérées avec Julien Rochedy, ex-président du FNJ, et sa proximité probable avec Axel Loustau, l’un des principaux bras droits de Marine Le Pen et lui aussi ancien du GUD.
En outre, cette appartenance à l’extrême-droite n’est pas sans rapport avec l’assassinat de federico Aramburu. Qui se promène avec des armes dans sa voiture en plein Paris, sinon des mafieux, des islamistes et des activistes d’extrême-droite ? En outre, selon les témoignages recueillis, l’un des agresseurs aurait, dans l’altercation qui a précédé le crime, prononcé cette phrase : « Je suis d’ici moi je suis Français de France ». Une phrase qui signe avec évidence la dimension raciste de ce crime.
SOS Racisme a confié à maître Guillaume Traynard le soin de suivre sur le plan judiciaire les évolutions de ce dossier.
Pour Dominique SOPO, président de SOS Racisme, « l’assassinat de Federico Aramburu rappelle que l’extrême-droite est le camp du racisme, que sa frange la plus radicale gravite toujours d’une façon ou d’une autre autour du FN/RN et qu’au bout de la logique de ces nervis, il y a toujours la promesse du crime ».
Pensées à Federico Aramburu, à sa femme et à ses 3 enfants qui, depuis samedi, devront vivre comme veuve et orphelins parce que leur père, une nuit, a croisé la route de l’extrême-droite.