Affaire Cergy : SOS Racisme se félicite de l’exemplarité de la sanction

Hier après-midi se déroulait le procès de l’homme qui avait violemment agressé un livreur Uber Eat et insulté une riveraine devant le restaurant Brasco à Cergy. Il était jugé pour les faits suivants : violences volontaires à caractère raciste, injures raciales publiques et apologie de crime contre l’humanité.

Pour rappel, le 31 mai dernier, un livreur Uber Eats était agressé physiquement, victime de la violence raciste de son assaillant. Une voisine du restaurant, témoin de l’altercation et filmant les faits, a subi un torrent d’insultes particulièrement haineuses: « Espèce de nègre », « espèce de sale noire » ou encore « pendant 800 ans, on vous a vendus comme du bétail ».

Dans cette agression d’une particulière gravité, la dimension raciste était ainsi revendiquée fièrement par son auteur.

A l’issue de l’audience, le suspect a été condamné à 2 ans de prison ferme. 12 mois d’emprisonnement pour violences à caractère raciste, 6 mois pour injures raciales et apologie de crime contre l’humanité, auxquels s’ajoute 6 mois dus à une révocation de sursis.

SOS Racisme, partie civile à cette audience, apporte depuis le début son soutien et son expertise juridique aux victimes dans leur combat pour obtenir justice.

SOS Racisme se félicite de l’exemplarité de cette sanction face à une expression de haine raciste décomplexée.

Pour Dominique Sopo, qui s’est exprimé à l’audience en tant que président de SOS Racisme, « cette décision est un signal positif envoyé face à celles et ceux qui voudraient banaliser le racisme en actes et en mots. Elle rappelle que notre pays a edicté des lois contre la haine raciste. Et il l’a fait en considérant à juste titre que cette haine était profondément destructrice du lien social. Face aux ambiances de lynchage qui se sont déchaînés sur les réseaux sociaux et face aux tentatives de guerre ethnique – en l’espèce entre noirs et arabes – de certains groupuscules, nous avons fait le choix du combat judiciaire au bout duquel la dignité des victimes a été rétablie et le lien social réparé. »