Suite au décès de Claude Sinké, auteur de l’attaque de la mosquée de Bayonne, SOS Racisme apporte à nouveau tout son soutien aux victimes de cet attentat toujours non reconnu comme tel à ce jour.
SOS Racisme constate avec regret que quatre mois après les faits, l’enquête n’ait pas conduit le parquet anti terroriste à être saisi de l’affaire et appelle à ce que malgré le décès de l’auteur, il n’y ait aucune négligence au plan juridique pour que la lumière soit faite et que les victimes de cet acte ignoble et d’une violence terrible soient pris en considération.
Faut-il rappeler que les crimes alimentés par la haine qui se distille dans le débat public, ébranlent la vie des gens et ne peuvent être considérés comme de simples faits divers et encore moins comme de malencontreux accidents ou dérapages ?
De tels faits comme ceux qui se sont déroulés à la mosquée de Bayonne impliquent un soutien sans retenu des victimes par les représentants des pouvoirs publics et les Elus de la République au plus haut niveau de l’Etat. D’autant plus que le risque pour les victimes est de ne pas pouvoir obtenir réparation devant la justice est aujourd’hui bien réel. Il s’agit aussi de condamner fermement les ressorts idéologiques à l’œuvre qui alimentent un climat de suspicion et de haine envers les arabo-musulmans en France et qui de façon insidieuse ou décomplexée sont repris à bons compte dans le débat public aussi bien par des pseudo-intellectuels que par certains hauts responsables de l’Etat.
Rappelons que Claude Sinké, ancien candidat du FN, avait tenté d’expliquer ses actes pour se venger des musulmans accusés de l’incendie de la cathédrale Notre Dame de Paris par des théories complotistes relayés sur le web. A en voir les sites, soulignons ici la responsabilité des groupuscules d’extrême droite et des personnalités associées dans leurs propagations de la haine.
|