Fonds Marianne : suite à l’audition deMarlène Schiappa devant la commission d’enquête sénatoriale, SOS Racisme se porte partie civile
Ce mercredi 14 juin, Marlène Schiappa, actuelle secrétaire d’Etat à l’économie sociale et solidaire,
était auditionnée par la commission d’enquête sénatoriale chargée d’éclairer les conditions ayant
présidé à l’attribution des subventions versées dans le cadre du fonds Marianne.
Marlène Schiappa a notamment été interrogée sur les circonstances qui l’ont conduite à intervenir
personnellement afin de refuser une subvention que le comité de sélection du Fonds Marianne avait
pourtant décidé d’attribuer à SOS Racisme afin que soit financé un projet de lutte contre le racisme
et de promotion des valeurs républicaines dans le sport.
En effet, quelques jours plus tôt et à rebours des déclarations publiques de Marlène Schiappa, son
ancien directeur de cabinet, auditionné par la même commission d’enquête, affirmait que celle qui
était alors ministre déléguée chargée de la citoyenneté, était personnellement intervenue pour
refuser une subvention à une association en raison de contentieux entre la ministre et cette
association ainsi qu’en raison d’une prise de position publique de l’un de ses membres. Il sera
rapidement établi que cette association était SOS Racisme et que le membre en question en était son
président.
Lors de son audition, s’appuyant sur une chronologie contraire aux éléments à la disposition de la
commission d’enquête et aux déclarations de son ancien directeur de cabinet, Marlène Schiappa a
donné une version à tout le moins fantaisiste de son intervention à l’endroit de SOS Racisme.
C’est pourquoi l’association a décidé de confier à maîtres Klugman et Terel le soin de constituer
l’association partie civile dans l’instruction ouverte par la justice à la suite des nombreuses
révélations entourant la gestion du fonds Marianne.
SOS Racisme note tout particulièrement que l’intervention de Marlène Schiappa est concommittante
à la critique par l’association d’une prise de position publique de celle qui était alors ministre chargée
de la citoyenneté.
L’association attend de la justice qu’elle établisse les raisons pour lesquelles Marlène Schiappa a
personnellement agi pour empêcher que soit financé un projet porté par une association dont le
sérieux et la qualité des actions menées sont reconnus par les pouvoirs publics.