L’Association Nationale des Gens du Voyage Citoyens (ANGVC) et SOS Racisme condamnent fermement la publication d’un communiqué le 20 juin 2023 sur la page Facebook officielle de la mairie de Palau del Vidre

L’Association Nationale des Gens du Voyage Citoyens (ANGVC) et SOS Racisme condamnent
fermement la publication d’un communiqué le 20 juin 2023 sur la page Facebook officielle
de la mairie de Palau del Vidre (Pyrénées-Orientales). Ces déclarations, qui associent de
façon discriminatoire et injuste une « arrivée massive de gens du voyage dans le
département » à de potentielles vagues de « démarchage frauduleux et d’arnaques à
domicile », sont totalement inacceptables.

La stigmatisation des « gens du voyage » est profondément préjudiciable. Ces pratiques
alimentent et perpétuent des stéréotypes racistes que subissent chaque jour les voyageurs,
associés dans l’esprit public aux populations tziganes.

Il est particulièrement déconcertant de constater qu’une telle déclaration émane de la police
municipale, une institution publique placée sous la responsabilité du maire de la commune,
M. Bruno Galan, pourtant lui-même régulièrement promoteur d’une tolérance zéro pour les
délinquants. Nous tenons à rappeler à M. Bruno Galan que cette publication est susceptible
de relever de la diffamation raciste qui constitue… un délit !

En tant que représentant élu, M. Galan a la responsabilité de promouvoir la cohésion sociale
et le respect des droits de tous ses citoyens, et non de perpétuer des préjugés racistes
profondément ancrés.

L’ANGVC et SOS Racisme tiennent à rappeler que la France internait naguère des
« nomades » dans le camp de Rivesaltes, situé à proximité de Palau del Vidre. Ces nomades
internés subissaient une persécution qui reposait notamment sur les mêmes clichés
antitsiganes qui se trouvent étalés sur la page Fabebook de la police municipale de Palau des
Vidre.

Nous attendons que M. Galan présente ses excuses publiquement et retire immédiatement
de la page Facebook de la commune ces propos discriminatoires. Parallèlement, nous
signalons cette affaire au procureur de la République de Perpignan afin qu’une enquête
appropriée puisse être diligentée.

L’expression antitsigane en Europe et en particulier en France reste trop souvent
décomplexée alors qu’elle ne devrait plus avoir sa place en République. Les Voyageurs
méritent d’être traités avec dignité et respect, indépendamment de leurs origines ethniques
ou de leurs modes de vie.