Procès en appel d’Eric Zemmour pour ses propos racistes prononcés lors de la « Convention de la droite » : SOS Racisme attend de l’audience une confirmation des peines prononcées en 1ère instance
En septembre 2019, SOS Racisme signalait au parquet de Paris les propos tenus par Eric Zemmour lors de la « Convention de la droite » à l’égard des musulmans et personnes d’origine africaine.
Outre la stigmatisation publique, Eric Zemmour appelait les jeunes « Français » à user de la violence envers les groupes mentionnés plus haut, affirmant notamment que « tous nos problèmes aggravés par l’immigration sont aggravés par l’Islam. C’est la double peine (…). Les jeunes Français vont-ils accepter de vivre en minorité sur la terre de leurs ancêtres ? Si oui, ils méritent leur colonisation. Siinon, ils devront se battre pour leur libération ».
A la suite de ces propos, demandant quasiment ouvertement aux jeunes Français – qui désignent manifestement les seuls jeunes Français blancs et non-musulmans dans la tête d’Eric Zemmour – de se lancer dans des ratonnades, SOS Racisme avait lancé une pétition en réaction à ce discours d’un racisme obsessionnel et violent. Nous nous étions par ailleurs étonnés de la possible embauche de l’auteur de tels propos par CNews, comme l’annonçaient des rumeurs insistantes à l’époque. Des rumeurs qui s’avèreront exactes quelques semaines plus tard.
Un an plus tard, en septembre 2020, le Tribunal judiciaire de Paris reconnaissait Eric Zemmour coupable d’injure publique raciale et de provocation à la haine raciale et religieuse. Il a de ce fait été condamné à une amende de 10.000€ ainsi qu’à la publication de la décision de justice sur les sites internet de 2 chaines – CNews et LCI – et les versions papiers des quotidiens Le Figaro, Le Monde et Libération.
Eric Zemmour avait fait appel de ce jugement. Ce mercredi 2 juin, aura lieu l’audience en appel. SOS Racisme, qui y sera représenté par maître Klugman, rappellera à nouveau la gravité des propos prononcés à dessein par Eric Zemmour et la nécessité de confirmer la peine prononcée en 1ère instance.