SOS Racisme

Hier matin, l’appart-hôtel INside Dombes (Ain) a été retrouvé par ses propriétaires tagué avec des messages particulièrement violents et racistes : insultes, appel au meurtre et apologie du nazisme. Cet ancien château d’eau a été transformé en lieu de détente en 2018. Le patron, Adel Kathra, ainsi que des membres de sa famille travaillant avec lui, sont ciblés par ces tags et ces menaces de mort.

Les insultes (voir photos) laissent peu de place au doute. C’est l’acte d’une personne motivée par la haine raciste, qui reprend les fondamentaux de ce qu’est par essence l’extrême-droite.

Il est essentiel de faire le lien avec le contexte dans lequel ce racisme s’exprime de plus en plus librement ces dernières semaines. Sur les réseaux sociaux, la virulence et les amalgames qui sont faits entre Arabe, délinquance, et « racaille » sont des fers de lance pour que cette violence raciste sorte du virtuel de Twitter et se retrouve sur des murs, ici, mais aussi en violence physique envers les Arabes.

Celles et ceux, responsables politiques ou médias, qui relaient ces campagnes au racisme crasse ont également une part de responsabilité lorsque cette violence symbolique ou physique s’exerce. Les mots racistes sont des mots criminels. Le fait que les lettres « FN » aient été tagués à Dombes hier, mais aussi à Lyon dans un restaurant saccagé avec des insultes racistes envers les Arabes il y a quelques jours, ne saurait être une simple coïncidence. Les responsables de ce parti d’extrême-droite ont participé activement aux campagnes racistes sur les réseaux avec le hashtag « laracailletue » devenu depuis « onveutlesnoms », et en tant que relais des théories mortifères du « Grand remplacement » qui ciblent les personnes noires, arabes, musulmanes, juives, et qui arment des terroristes.

Nous sommes aujourd’hui le 22 juillet, 9 ans après les attentats terroristes d’Anders Breivik, adepte du « Grand remplacement », qui ont fait 77 victimes et ont inspiré de nombreux passages à l’acte. Il est urgent que la justice et la police s’emparent de la question du terrorisme d’extrême-droite, dont l’idéologie se relaie impunément chaque jour via les réseaux sociaux.

SOS Racisme apporte tout son soutien aux propriétaires et aux personnes visées par ces actes racistes choquants. Nous sommes en contact avec les propriétaires et les soutiendrons dans leurs démarches juridiques.

Nous demandons aux autorités de prendre au sérieux ce type d’affaire, que toute la lumière soit faite afin de retrouver l’auteur, de le punir sévèrement et de prévenir de futurs drames.