Rapport annuel de la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme
Présenté aujourd’hui au Premier Ministre, le rapport annuel de la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme démontre à nouveau la puissance des clichés et stéréotypes, et insiste sur une hausse inquiétante du nombre d’actes et discours racistes.
Le racisme ne s’efface pas avec des déclarations de principes. Nous savons l’ancrage des clichés et stéréotypes, lié notamment à l’histoire de la France, rappelé ici par le rapport annuel de la CNCDH. Il s’agit d’une lutte nécessairement de longue haleine pour que chacun soit traité à égale dignité.
La circulation des clichés liés à la couleur de peau, à l’origine ou à la religion montre également l’importance des discours publics. Qu’ils soient tenus par des politiques, des intellectuels, des journalistes, ces discours peuvent avoir de graves conséquences en légitimant les préjugés racistes d’une part, mais aussi les actes qui en découlent.
Lorsque nous dénonçons le racisme au sein des forces de l’ordre, ou les discriminations raciales à l’embauche et au logement, ce sont ces préjugés portés par des policiers, des employeurs ou des propriétaires de logement qui s’expriment.
Ce rapport doit rappeler au gouvernement qu’il est de sa responsabilité de prendre des mesures fortes pour contrer cette dynamique dangereuse. Traiter du problème du racisme dans la police et des discriminations raciales du quotidien brisant des trajectoires de vie est une urgence. Empêcher les distilleurs de haine de prospérer dans les médias doit également être une priorité.
Les axes de travail et propositions sont connus des pouvoirs publics. Pour lutter contre le racisme, la xénophobie, l’antisémitisme et les discriminations, le gouvernement doit avancer des mesures concrètes.