Le rapport est édifiant par les chiffres qu’il dévoile : « 20% de chances en moins de recevoir une réponse lors d’une candidature à une offre d’emploi et 30% de chances en moins d’être recontacté après une candidature spontanée pour les personnes d’origine supposée maghrébine », comme le révèle France Inter. Au total, le « testing » des chercheurs s’est effectué auprès de 103 grandes sociétés françaises. Des chiffres d’autant plus surprenants pour SOS Racisme que ces entreprises sont dotées de moyens conséquents et communiquent allègrement autour de leur image de marque. SOS Racisme souhaite que les grandes entreprises réagissent et fassent le nécessaire pour lutter contre ces pratiques illégales.
Le président de la République en personne avait annoncé la mise en place de ces « testings » ainsi qu’une méthode de « Name and Shame » à l’encontre des entreprises qui discrimineraient. Force est de constater qu’un an après avoir reçu ces résultats, le gouvernement n’a pas tenu ses promesses et ne souhaite toujours pas divulguer les noms des entreprises.
Au-delà de ces révélations, le thème des discriminations raciales est absent des politiques publiques menées par le gouvernement. Les effets d’annonces ne suffisent plus. SOS Racisme demande donc à ce dernier de tenir ses promesses et de porter une réelle politique contre les discriminations raciales. Pour rappel, ce sont les conséquences dramatiques du racisme qui brise des carrières et des trajectoires de vie.
Aussi, l’association demande au gouvernement la mise en place d’une grande conférence publique sur le thème des discriminations raciales.
Après les résultats du « testing » au logement de SOS Racisme en mai 2019 et ceux du « testing » du TEPP à l’embauche aujourd’hui : il est urgent de d’agir. Les valeurs républicaines doivent être traduites par des actes concrets en faveur de l’égalité et du vivre-ensemble.
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