A.K a contacté SOS Racisme en février 2018. L’association lui a directement apporté son soutien dans son combat pour faire reconnaître le harcèlement et les injures à caractère raciste dont il a été victime sur son lieu de travail.
Ce vendredi 27 septembre, cet ancien salarié de la société Autoroutes du sud de la France (VINCI Autoroutes) a dénoncé ces faits de harcèlement en raison de ses origines et l’absence de réaction de la part de son employeur devant le Conseil de prud’hommes de Vienne.
En effet, A.K a été recruté en septembre 2014 en qualité d’ouvrier autoroutier par la société Autoroutes du sud de la France. Dès son arrivée, il indique à SOS Racisme avoir été victime d’injures et d’attaques à caractère raciste de manière régulière de la part de ses collègues de travail. Plusieurs témoignages attestent que A.K était désigné comme « l’esclave », « l’arabe » ou encore « bamboula ». « Bon à rien », « fainéant », etc. Tels étaient les mots employés, selon le jeune homme, pour également le dénigrer.
Malgré un signalement auprès de sa direction en novembre 2014, aucune mesure immédiate n’a été prise par la société pour faire cesser le harcèlement. Ces faits ont alors provoqué un grave accident du travail en février 2015. A peine âgé de 23 ans, A.K a été littéralement détruit psychologiquement par ce harcèlement, ainsi que par l’absence de toute assistance de la part de son employeur.
La rupture anticipée de son contrat de travail lui aurait finalement été imposée en mars 2015. Selon lui, il s’agit ici d’une « rupture abusive de son contrat de travail ». SOS Racisme était intervenant volontaire ce jour aux côtés de A.K « afin qu’il soit rétabli dans sa dignité et que la gravité des faits soient reconnus », précise Charline Lenfant, responsable du contentieux à SOS Racisme. Le délibéré sera rendu fin novembre. Ce cas de harcèlement n’est malheureusement pas un cas isolé et l’association incite les victimes à réagir et à faire valoir leurs droits.
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