C’est avec inquiétude que nous constatons l’élection comme président du Brésil du candidat d’extrême-droite, Jair Bolsonaro.
Epilogue d’une longue série de victoires d’un camp conservateur porté par une dynamique de revanche, cette élection d’un nostalgique de la dictature militaire semble marquer la fin du cycle de progrès social et de démocratisation que de nombreux pays d’Amérique du Sud avaient connu dans les deux dernières décennies.
Mais l’élection de Bolsonaro marque une autre évolution : celle de la victoire de personnages dont le style de pouvoir est de laisser les violences s’exprimer dans la société, à l’instar de dirigeants tels que Trump aux Etats-Unis ou Duterte aux Philippines. Des dirigeants qui, au-delà d’user de la violence à travers l’Etat, construisent leur popularité autour de l’autorisation de la violence homophobe, raciste, antisémite, … exercée individuellement par leurs supporters.
Nous sommes ce soir solidaires des citoyens Brésiliens attachés à la démocratie, au vivre ensemble, au progrès social, au respect de la dignité des individus et à la promotion de l’égalité. Ils seront celles et ceux qui, par leur combativité et leur vigilance, contribueront à rendre possible la prochaine ère de progrès.
Nous appelons par ailleurs notre gouvernement à faire preuve de vigilance et d’exigence quant aux entorses aux droits de l’Homme et aux expressions de racisme et d’homophobie que ce nouveau pouvoir serait amené à exprimer.