Le 20 mai 2018 à Ychoux (Landes), Saïd El Barkaoui était visé par 5 balles de la part de son voisin. Foncièrement raciste, ce personnage avait tenu auparavant des propos anti-arabes répétés (« Enculé d’arabe ») et, au moment des tirs, aurait prononcé les mots suivants : « Tu as vu enculé d’arabe, tu as vu ? Je te l’avais promis que je te tuerais. » La personnalité de l’auteur des coups de feu a conduit la justice à mettre l’auteur en examen pour tentative d’assassinat aggravée du motif raciste.
Quelques jours plus tard, Saïd El Barkaoui est décédé, vraisemblablement suite à ses très graves blessures. Si l’autopsie faisait le lien entre cette mort et les tirs, l’auteur verrait les charges requalifiées en « assassinat ». Saïd El Barkaoui laisse derrière lui sa femme Angelina, six enfants, ses proches et ses amis. Son tort ? Etre d’origine marocaine et avoir croisé la route d’un individu raciste.
Pour Dominique SOPO, président de SOS Racisme, « le racisme n’est jamais un fait divers mais une indication sur les forces qui travaillent nos sociétés. Le climat de libération d’une parole raciste dans l’espace politique et médiatique n’est pas sans rapport avec les actes racistes, dont le crime qui a frappé Saïd El Barkaoui nous rappelle qu’ils peuvent prendre les formes les plus violentes.»
En présence de Dominique SOPO, une marche blanche est organisée ce dimanche 17 juin à 14h à Ychoux. Elle sera l’occasion de se souvenir de Saïd El Barkaoui, soutenir sa famille et dire « non » à la haine raciste. Se retrouveront à cette occasion non seulement la famille et les proches mais également les citoyens qui refusent que la haine raciste puisse traverser notre quotidien.