Adama, Théo,… A qui le tour maintenant ? Stop aux violences policières !
Monsieur le Président de la République,
Assez !
L’interpellation ce jeudi 2 février d’un jeune homme à Aulnay-sous-Bois s’est déroulée dans des conditions inadmissibles. Ce jeune homme a subi des blessures intolérables pendant le temps où il était aux mains de la police, une institution qui agit au nom de la République. Une fois blessé physiquement, ce jeune homme aurait subi des insultes telles que « négro », « bamboula » ou « salope ».
Nous nous associons à la douleur de Théo et de sa famille et demandons à ce que les enquêtes menées apportent toute la lumière sur cette affaire et que l’évident caractère raciste de celle-ci ne soit pas occultée. Les quatre mises en examen et les sanctions administratives envers les policiers impliqués dans les violences envers Théo sont certes bienvenues.
Mais il est temps de passer à l’action et de mettre en place un plan efficace pour garantir, au sein des forces de l’ordre, l’éradication de comportements violents ainsi que des préjugés racistes envers les habitants des quartiers populaires.
Il y a urgence
A force de ne pas vouloir aborder ces problèmes, les bavures continuent, et cela jusqu’à la mort comme l’a montré le décès brutal d’Adama Traoré l’été dernier.
Nous réclamons immédiatement :
- A force de ne pas vouloir aborder des problèmes que posent la conception et l’organisation de la sécurité publique dans notre pays, les violences policières continuent. Il est temps de mettre en place un plan efficace pour garantir, au sein des forces de l’ordre, l’éradication des comportements violents ainsi que des préjugés envers les personnes d’origine immigrée et ultramarines ainsi qu’envers les habitants des quartiers populaires.Pour que nous puissions renouer un lien de confiance avec une police qui doit incarner les valeurs de la République, nous demandons :
- L’instauration du ticket de contrôle afin de lutter contre le contrôle au faciès.
- L’amélioration de la formation des forces de l’ordre (déconstruction des préjugés, méthodes d’interpellation…).
- La réforme des corps d’inspection internes de la police (IGPN et IGS) afin qu’y soient associés des magistrats et le Défenseur des droits.
- La publication des chiffres des violences policières, tout comme sont publiés les chiffres des violences subies par les membres des forces de l’ordre.
- La remise en place d’une police de proximité et la fin de la politique du chiffre.
- L’interdiction des méthodes d’interpellation connues pour être dangereuses.
- L’affectation de policiers expérimentés dans les zones les plus difficiles.