Elections régionales : quand Marine Le Pen veut « éradiquer l’immigration bactérienne » (sic)
Même son père n’avait pas osé ! C’est avec stupéfaction et dégoût que nous prenons connaissance du volet santé du programme de Marine Le Pen pour la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie.
Sous la proposition intitulée «Dénoncer et éradiquer toute immigration bactérienne», un paragraphe affirme que «les hôpitaux font face à la présence alarmante de maladie contagieuses non européennes, liées à l’afflux migratoire. Nous refusons cette mise en danger de la santé de nos compatriotes».
Au-delà du caractère apparemment grotesque de cette proposition (faut-il aussi interdire aux touristes de se rendre dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie ? faut-il refuser de laisser pénétrer dans cette région les personnes résidant en France et de retour d’une contrée « non-européenne » ?), la logique de Marine Le Pen est limpide. Il s’agit de s’attaquer avec virulence à l’immigration extra-européenne, accusée, dans la bonne vieille logique d’extrême droite, d’être une source de dissémination de maladies.
En accolant la présence des immigrés extra-européens à un danger sanitaire pour la population européenne, Marine Le Pen suscite une hostilité dont nous étudions le caractère pénalement répréhensible.
En outre, l’utilisation du terme « éradiquer » n’est évidemment pas anodine. Là encore, c’est l’hostilité et même la haine que Marine Le Pen essaie d’instiller dans le corps social. Il n’y a en effet qu’un pas entre « éradiquer l’immigration bactérienne » et « éradiquer les immigrés porteurs de bactéries ».
Si nous avions de l’humour face à des termes aussi violents et pénibles, nous dirions à Marine Le Pen qu’elle a finalement raison sur le danger des bactéries venues d’ailleurs. C’est pourquoi nous invitons les électeurs du Nord-Pas-de-Calais Picardie à ne pas voter pour le FN, symptôme d’une bactérie virulente échappée d’un manoir de Saint-Cloud.
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