Condamnation requise en appel contre Jérôme Bourbon, directeur de publication de RIVAROL, pour incitation à la haine raciale
Aujourd’hui comparaissait devant la Cour d’appel de Paris le journal d’extrême droite, RIVAROL, pour son article intitulé « L’insupportable police de la pensée juive ».
En effet, par jugement du 4 décembre 2014, Jérôme BOURBON, le directeur de publication de RIVAROL, avait été reconnu coupable de provocation publique à la haine raciale ou religieuse pour trois passages de l’article paru le 16 janvier 2014 :
« Nous vivons en pleine tyrannie juive » ; « L’on sait désormais que le Conseil d’Etat est un tribunal rabbinique » ; « Nous sommes en effet dirigés, étouffés, opprimés par une majorité qui se croit tout permis ».
Ces propos s’inscrivaient en réaction à la décision du Conseil d’Etat du 9 janvier 2014, interdisant le spectacle de Dieudonné, connu pour ses multiples condamnations pour provocation à la haine raciale.
Le parquet avait estimé la décision insuffisante et avait fait appel du jugement qui avait relaxé Jérôme BOURBON pour une partie des propos poursuivis.
Interrogé par la Présidente de la Cour d’appel ce jour, Jérôme BOURBON a réitéré ses propos en expliquant : « Si c’était à refaire, je le referais. Je le maintiens, je pense qu’il y a une police juive dans ce pays ».
Le parquet a requis ici que d’autres propos non condamnés en première instance soient condamnés en appel, et à ce titre a demandé une condamnation de 5000 euros d’amende.
Dans une période où les propagateurs de haine se plaisent à distiller leur antisémitisme, où la libération de la parole raciste et antisémite ne cesse de s’accroître, il est intolérable de laisser les journaux au service de l’extrême droite diffuser cette pensée venimeuse.
Dominique SOPO, Président de SOS Racisme: Les propos de Monsieur BOURBON, figure de l’extrême droite, nous rappelle ce qu’est cette dernière : le camp de la haine obsédé par la désignation de groupes qu’il s’agit de frapper. »
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