Non à la surveillance généralisée des étrangers #PJLrenseignement
SOS Racisme rappelle son opposition à une loi qui donne aux services de renseignement et de police des moyens équivalent à ceux de la NSA, sans garantie pour les libertés individuelles et le respect de la vie privée.
SOS Racisme – comme une part importante de nos concitoyens et de nombreuses associations et syndicats – est inquiet de la mise en place de systèmes de surveillance de masse allant à l’encontre du respect de la vie privée et mettant potentiellement la liberté d’expression en danger, transformant notre République en Etat-espion. La surveillance des internautes aux mains des services administratifs (police, douanes, etc.) sans contrôle du juge est d’une ampleur sans précédent
L’adjonction dans la dernière ligne droite du travail parlementaire d’un amendement du Président de la Commission des Lois Jean-Jacques Urvoas – alignée sur la conception du Patriot Act américain de la surveillance de masse – permettant sans contrôle administratif la surveillance généralisée des étrangers se trouvant sur le territoire national est particulièrement inacceptable.
En clair, cette disposition permettrait de poser un micro dans la chambre d’un étranger, de glisser une balise sous sa voiture, de siphonner son disque dur ou d’épier discrètement ses conversations téléphoniques sans réel contrôle et en tout cas pas celui de la future commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR). La rupture d’égalité entre Français et étrangers de passage en France est moralement inacceptable, participe d’une douteuse logique de suspicion envers les étrangers et constituerait un recul des droits appelé comme souvent à s’étendre sans cesse à de nouvelles catégories de populations.
Pour Dominique Sopo, Président de SOS Racisme, « Si nous prenons acte de la volonté affichée du gouvernement de revenir en arrière sur cette disposition liberticide et douteuse vis-à-vis des étrangers, nous n’en resterons pas moins vigilants, jusqu’à la fin du processus législatif.
Processus législatif dont nous souhaitons qu’il soit suivi par un contrôle minutieux de cette loi par le Conseil Constitutionnel».
Contact presse : Aline KREMER 0673069974